Mémoires de la guerre civile 2. Tome 2

« Bon pour le service ! » Oui, Vivian est apte, mais sous surveillance et c’est une vieille connaissance qui est chargée de son contrôle psychologique, ainsi que celui de toute l’escouade. Dans la foulée, le commandement a vite fait de les détacher au Proche-Orient où l’enclave de Tel Aviv est en danger. Entre cauchemars et sensation que le sens des événements ne cesse de lui échapper, le jeune homme continue de remplir son devoir. Quand on est militaire, les ordres sont les ordres, même si la frontière séparant les adversaires semblent se brouiller au fil des combats.

Quelques précisions historiques et géopolitiques, une ou deux petites révélations sur le rôle et la destinée du héros, ce second tome de Mémoires de la guerre civile joue la carte de l’attente avant une conclusion prévue pour le prochain volume. Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien. Richard Marazano a concocté une série de moments forts (la rencontre avec le moine dans une Jérusalem en ruine, par exemple) et de nombreuses scènes d’action sous haute tension. De son côté, Jean-Michel Ponzio a conçu un nouvel arsenal étincelant aussi futuriste que létal. Sur le terrain, il dirige ses « joujoux » et ses hommes d’une manière efficace et, évidemment, hyper-réaliste grâce à sa technique personnelle de dessin.

Au final, si le scénario suit un peu trop les poncifs du genre, l’impact visuel découlant de l’utilisation intensive de la rotoscopie donne un cachet unique aux Mémoires de la guerre civile. Les amateurs de thriller apocalyptiques et de design avant-gardiste y trouveront certainement de quoi rassasier leur faim.

Moyenne des chroniqueurs
6.0