Soleil froid 2. L.N.

L es oiseaux ne se cachent plus pour mourir, entraînant avec eux l’Humanité vers sa fin.

Piochant dans l’actualité la plus récente, Jean-Pierre Pécau livre une version de la fin du monde qui ne fait pas forcément dans les grands sentiments ou la facilité. Sur ce thème déjà (très) visité, il est difficile d’innover et Soleil froid privilégie la variation. Ainsi, le scénariste de Jour J opte pour un héros, moins manichéen qu’à l’accoutumée, accompagné d’un robot de portage (hybride de mule et d’Intelligence Artificielle), véritable protagoniste à part entière. Parallèlement, le récit est judicieusement parsemé de flashbacks et de révélations qui permettent tout à la fois de maintenir le suspense et de créer un univers cohérent aux personnages dotés d’un minimum de personnalité. Sur ce scénario solide, Damien calque son dessin semi-réaliste aux encrages appuyés et sait donner à ses décors la bonne dimension.

Soleil froid est de ces albums qui incrémentent un genre en cultivant ses thématiques principales tout y apportant une petite pointe d’originalité.

Moyenne des chroniqueurs
5.0