Batman - The Dark Prince Charming 1. The Dark Prince Charming 1/2

L e Joker est de retour. Les habitants de la capitale du crime le croyaient hors de combat, mais comme la mauvaise herbe, il revient toujours. Et il s’avère plus fou et psychopathe que jamais. Pour offrir un collier à Harley Quinn, il réalise un braquage particulièrement violent. L’homme chauve-souris s’interpose et c’est retour à la case départ pour le bandit qui apparaît à la fête les mains vides. Souhaitant obtenir le pardon de la belle, il complote pour s’emparer d’un bijou encore plus beau que le précédent. Pour arriver à ses fins, il s’en prend à l’entourage de Bruce Wayne.

D’emblée, le lecteur note la qualité graphique du Dark Prince Charming . Enrico Marini est doué et il convainc sans mal avec son trait réaliste qu’il habille de couleurs généralement sombres, lesquelles conviennent parfaitement à cette atmosphère des plus glauques. D’un réalisme cru, il transmet toute la violence de l’univers du rongeur volant. L’aficionado s'étonne tout de même que la vision européenne du personnage ne soit pas davantage différente de l’américaine : multiplication des vignettes et de leurs formats, abondance de très gros plans, empilement de dessins, sans oublier l’accumulation des onomatopées, lesquelles sont parfois étranges : une épaule qui fait « crac » lorsqu’elle se brise, ça va, mais le « thoom » et le « sock » produits par les coups de poing surprennent le locuteur francophone.

Le scénario est malheureusement plutôt court. Certaines scènes d’action tendent du reste à s’étirer, notamment une poursuite en voiture et un affrontement avec Killer Croc qui font respectivement dix et huit pages. Cela dit, l’auteur connaît son métier, il a le rythme dans le sang, il sait raconter une histoire et l’amateur de comics ne s’ennuie pas une seconde. La table est d'ailleurs mise pour une deuxième partie qui pourrait être surprenante.

Au final, le bédéphile se demande tout de même si dans ce Batman vu par…, le scénariste du Scorpion n'a pas adopté une posture trop respectueuse.

Moyenne des chroniqueurs
6.0