Le club des cinq (Nataël/Béja) 1. Le Club des cinq et le trésor…

C laudine vit à la campagne avec père et mère. C’est avec ennui qu’elle apprend que ses cousins s’annoncent. La pauvre n’a pas conscience que le célébrissime Club des cinq est sur le point de se former. Les méchants n’ont qu’à bien se tenir, car à chacune de leurs vacances ils en enverront quelques-uns derrière les barreaux. Comme fait d’armes initial, le quintette s’interpose devant un duo de malfrats qui tentait de mettre la main sur un légendaire trésor familial.

Nataël adapte le tout premier épisode de la série d’Enid Blyton, publié en 1942. La transposition en 32 pages d’un livre qui en comptait deux cents (moins les illustrations) impose à l’auteur de précipiter l’action. Il doit d’abord présenter les acteurs, puis, dans l’espace restant, raconter une histoire cohérente. Le défi est en partie relevé. L’adulte est conscient que le scénariste synthétise énormément et que l’ensemble manque de fini, mais dans un coin de son esprit, se cache un enfant heureux de retrouver Claude, le garçon manqué, Annie la pleurnicharde, Mick le maladroit, François le sage, sans oublier le chien Dagobert.

Le travail, tendance ligne claire, de Béjà est très joli. Le dessin est modernisé et il n’a rien à voir avec celui des romans traduits dans les années 1950 et 1960. Il est à noter que le lecteur trouve peu de marqueurs de lieu. Ce pourrait être la France (les personnages ont des noms français), la Grande-Bretagne (la romancière est britannique), l’Italie, l’Espagne ou tout autre endroit, du moment qu’il y a un bord de mer et un château. De la même façon, le bédéphile ne détecte pas vraiment d’indices sur l’époque de l’aventure, sinon quelques tenues vestimentaires, sans lesquelles il croirait que le récit se déroule de nos jours.

Un album bien fait, qui plaira aux enfants et rappellera d’agréables souvenirs à leurs parents.

Moyenne des chroniqueurs
6.0