L'air de rien (Picault) L'air de rien

E n une centaine de strips et quelques illustrations, Aude Picault malmène gentiment ses semblables. Parus précédemment dans le supplément week-end de Libération, les voici aujourd’hui réunis en une intégrale chez Dargaud.

S’il faut reconnaître à la jeune auteure une jolie propension à croquer le trentenaire avec compassion, mais sans se départir d’une bonne dose d’(auto)dérision, il faut également convenir que cette succession d’histoires courtes, en rang par deux entrecoupées de dessins pleines pages, induit une relative lassitude. Aussi, pour pleinement apprécier L’air de rien , mieux vaut le délaisser momentanément afin y revenir à l’occasion, par petites touches successives ! Ainsi, de planche en planche, les plus anciens apprécieront dans ces saynètes existentielles au Rotring l’influence de Claire Bretécher, voire de Sempé, tandis que d’autres retrouveront là les prémices d’Idéal standard.

Tendre sans oublier d’être caustique, L’air de rien décortique les travers de la génération Y avec l’intention d’en sourire plus que d’en rire.

Moyenne des chroniqueurs
5.0