Imperium

T oyo Harada œuvre depuis des années pour bâtir un monde plus juste. Mais ses méthodes lui ont attiré de nombreux opposants et ses activités secrètes ont été dévoilées. Il ne renonce pas à ses projets et décide de construire ouvertement la société de paix et de prospérité qu’il ambitionne, même s’il doit pour cela déclencher la guerre contre les pays les plus puissants. Il va devoir également affronter d’autres êtres dotés de supers pouvoirs qui ne partagent pas ses vues.

Après le formidable Harbinger, Joshua Dysart reprend le parcours du fascinant psiotique. Celui-ci a tout pour incarner le grand méchant ; pourtant, il est animé d’une noble volonté.Toutefois, dans son intention d’imposer le bonheur quel que soit le prix, il devient effrayant. Cette dualité anime toute l’histoire et se retrouve dans la forte dimension géopolitique du récit. Les thèmes et enjeux abordés sont extrêmement actuels et densifient habilement ce qui n’aurait pu être qu’une simple succession de péripéties.

Bien entendu, Imperium c’est aussi ça : de l’action et des combats. Avec un contexte fort comme socle, une grosse dose de science-fiction (la technologie omniprésente, mais aussi quelques extra-terrestres), des surprises, une inclusion réussie de certains personnages de l’univers Valiant et une gestion du rythme inspirée, l’auteur embarque le lecteur dans une conjoncture guerrière ingénieuse et prenante.

Les quatre dessinateurs (Doug Braithwaite, Scot Eaton, Cafu et Khari Evans) qui se succèdent durant les seize épisodes réalisent une très belle prestation. Malgré des différences de styles, ils maintiennent une belle cohérence d’ensemble. Les protagonistes sont bien caractérisés, les émotions ressortent et les nombreuses séquences spectaculaires sont joliment mises en scène.

Imperium est une œuvre distrayante et efficace : une nouvelle réussite pour Valiant.

Moyenne des chroniqueurs
8.0