Le fulgur 2. Les survivants des ténèbres

L a situation est critique, le Fulgur et son équipage sont enserrés entre les mâchoires d'un monstre marin géant qui n'a pas la moindre intention de lâcher sa prise : toute idée est la bienvenue... et vite ! Le jeune Marcel suggère une remontée brutale ; le capitaine, plus pragmatique, décide d'y aller à coups de carabine. Sans penser aux énormes risques encourus, Maraval épaule et mitraille la créature de cauchemar. Il s'en est fallu de peu. Avec le recul, le dénouement mouvementé fait prendre conscience de la folie de l'entreprise, les dégâts, les morts, tout cela pour de l'or et la science ? Le moral au plus bas, les cinq rescapés n'ont pas le choix et poursuivent l'expédition.; En s'attendant au pire.

La suite de cette série au charme rétro honore ses promesses. Ne brandissant pas l'étendard de l'originalité (les fantasmes liés aux mystères des profondeurs) l'adaptation de Christophe Bec mise sur une narration moderne avec des rebondissements bien amenés et une ambiance "claustrophobique" qui assurent une tension constante. Chapitré comme un feuilleton, le mélange entre le discours scientifique mâtiné de fantastique et l'action pur jus est équilibré. Quelques libertés avouées (ça manquait un peu de féminin), des réminiscences enneigées et un soupçon de végétal amènent quelques courbes et colorent l'intrigue qui s'étend sur la terre ferme.

L'encrage fin et minutieux de Dejan Nenadov donne un rendu «à l'ancienne» qui, rehaussé des jolies couleurs de Tanja Cinna, achève de parfaire l'hommage aux gravures de l'époque de l'entre-deux-guerres.

Assumant ses références au récit d'aventure à la Jules Verne, ce deuxième tome prolonge l'exploration des entrailles de la Terre et se termine sur des perspectives ouvertes et alléchantes. Expulsion dans le dernier épisode ?

chronique de Au fond du gouffre

Moyenne des chroniqueurs
6.0