Les décastés d'Orion 2. Seconde partie

L e vent de rébellion qui souffle sur Orion ébouriffe la sérénité de certains habitants. Alors qu'il exhortait les membres de sa caste de guerriers à se méfier des prêtres, le père de Kolhen le fugitif est mis aux arrêts par les servants de la déesse. Que peuvent les épées contre les armes aux rayons mortels, ces mêmes bâtons de feu qui ont été fournis par Rodrick, l'étranger blond venu du ciel ? Tout en s'interrogeant sur les réelles motivations de son collègue, Rebecca, accompagnée des deux évadés, s'implique de plus en plus pour la planète et sa population sauvage qui mérite, comme tout-un-chacun, d'avoir une chance d'exister.

Cette dernière partie des Décastés d'Orion réitère les qualités et défauts de la première. Le schéma narratif efficace d'Éric Corbeyran fait s'enchainer les évènements avec une logique imparable, sans surprise de taille. Cependant, il serait déplacé de reprocher le côté conventionnel du récit originel de Julia Verlanger, le but étant, en définitive, de faire passer un moment de lecture agréable, et c'est effectivement le cas. Les personnages possèdent une psychologie simple, cohérente avec leurs actions respectives et l'intrigue reste principalement aventureuse, sans portée philosophique particulière du fait de l'absence d'approfondissement.

Jorge Miguel confirme la maîtrise de son trait Le réalisme de son style accorde la crédibilité nécessaire à cet univers hybride alliant moyen-âge et technologie. La fluidité des scènes dynamiques, notamment les combats à l'arme blanche, participe grandement à la cadence rythmée.

La seule faille de ce diptyque est d'être trop condensé : Orion, son système de castes et ses habitants auraient mérité un développement plus ample, d'autant que le graphisme de qualité instille l'envie d'en voir et d'en savoir plus.

Moyenne des chroniqueurs
6.0