Les mémoires de Vanitas 1. Tome 1

L a nuit tous les chats sont gris et à Paris, les vampires ne s’offrent pas de répit. Sur la piste du légendaire grimoire de Vanitas, Noé, lui-même suceur de sang, débarque dans la Ville lumière. L’heure est grave, car l’ouvrage est réputé contenir une arme terrible pour lui et les siens. Très rapidement, il fait la connaissance d’un volubile individu qui se fait appeler Vanitas et qui possède un bien étrange livre mécanique ! Serait-ce le précieux et si redouté manuscrit ? Alors que d’autres factions sorties de l’ombre se mêlent à cette quête fantastique, une alliance de circonstance se forge immédiatement entre les deux aventuriers.

Récit initiatique sur fond de romantisme, de steampunk et d’horreur gothique classique, Les mémoires de Vanitas entraîne le lecteur dans une course en avant à couper le souffle. En effet, le rythme est haletant et les rebondissements incessants. Évidemment, cette frénésie d’action non-stop cache quelque peu la minceur du propos, mais se révèle prenante et impeccablement mise en scène. Jun Mchizuki est là pour en mettre plein la vue et il ne se prive pas pour multiplier les moments chocs et autres scènes de combats. Le tout est heureusement entrecoupé de petites pauses remplies d’un humour parfois potache, mais néanmoins bienvenues.

Inutile de chercher le pourquoi du comment, l’intrigue sert surtout à animer une brochette de personnages aux allures de dandy et aux âmes torturées. Car ce sont bien les différents protagonistes qui concentrent l’intérêt de ce shonen détonnant. Ceux-ci s'avèrent particulièrement fouillés et bien loin des stéréotypes traditionnels. Faux-semblants et jeu d'apparence constamment voilé, tout le monde semble cacher son jeu et il est difficile de deviner à l’avance les réelles motivations d’un tel ou d’un autre. Résultat, le suspens est garanti !

Même si Bram Stoker ne reconnaîtrait sans doute pas sa création, le fracas et l’énergie – y compris les nombreux gags facétieux - de ces Mémoires de Vanitas devraient séduire tous les amateurs de destins dramatiques et désespérés.

Moyenne des chroniqueurs
6.0