Parallèle 2. Donnant, donnant

K assidy et son équipage sont parvenus sur une planète que tout désigne comme étant une copie de la Terre. Elle semble avoir été ravagée par un énorme cataclysme et ses habitants ont tout du mort-vivant. Un corps expéditionnaire est monté afin de parvenir à un centre de traitement informatique dans lequel les astronautes espèrent trouver des explications sur les origines de cette catastrophe. Cependant, les créatures les guettent et paraissent bien plus organisées qu’attendu.

Le premier tome de l’histoire imaginée par Philippe Pelaez constituait une agréable surprise tant ce lancement faisait preuve de maîtrise. L'étape suivante livrant l’origine de cette Terre-bis peuplée de zombies (ou pour le moins des proches cousins), il était normal de s’interroger sur sa capacité à surprendre à nouveau. Le début de ce deuxième épisode laisse penser que la trame s’oriente vers une sorte de "survival" galactique et la crainte d’une certaine linéarité point quelque peu. Et là, PAF ! En l’espace d’une phrase ou deux et d’une séquence de presque retrouvailles entre un père et un fils (oui, c’est nébuleux, mais il ne s’agit pas de vous dévoiler les surprises tout de même), l’auteur fait vaciller les certitudes et relance le mystère. Il récidive en fin d’album en provoquant un événement qui va changer la structure narrative des épisodes à venir.

Si vous ajoutez une gestion du rythme impeccable, les temps plus calmes de palabres et d’instants de respiration pour les personnages succédant à l’action sans jamais faire tomber la tension (ni l’attention), ainsi qu’une base cohérente de théorie spatio-temporelle, vous plongez dans une épopée divertissante qui tient en haleine. La satisfaction tient aussi à l’excellente partition de Laval. Très à l’aise pour donner vie aux atmosphères, et parfaitement secondé par la colorisation de Florent Daniel, le dessinateur réunionnais a manifestement entendu certaines critiques sur les visages des protagonistes. La correction de ce défaut qui, pour être franc, ne nuisait quand même pas à la compréhension, enrichit le plaisir visuel.

Le doute n’est plus permis. Parallèle constitue un pur récit d’aventure sérieusement et intelligemment construit, et efficacement mis en images.

La chronique du tome 1

Moyenne des chroniqueurs
7.0