Alderamin on the Sky 1. Tome 1

U n Empire opposé à une République, Katjvarna contre Kioka. C'est dans ce contexte tendu que des candidats se rassemblent pour passer l'examen d'officier de l'armée impériale. Yatori, issue d'une famille de haute lignée, a conclu un accord avec Ikta, un paresseux notoire : en échange d'une aide intellectuelle, elle lui promet un poste relativement tranquille de bibliothécaire. Après le succès de l'épreuve initiale, les élèves restants prennent la mer pour le lieu de la deuxième étape. Mais, au cours de la traversée, le bateau chavire. Un groupe de cinq garçons et filles échappent à la noyade et échouent miraculeusement sur une terre accueillante. Quoique... Ils sont en pleine jungle mais surtout, en territoire ennemi ! Yatori, Ikta et leurs compagnons d'infortune vont devoir tester leurs compétences plus rapidement que prévu .

Situé dans une sorte d'Orient intemporel, Alderamin on the sky se présente comme un simple shonen d'aventures, mais se révèle plus profond qu'il n'y parait : six adolescents qui se retrouvent dans une situation de discorde politique et religieuse. Ce premier tome s'attarde sur la présentation des personnages aux personnalités un brin stéréotypées, mais la distinction entre chacun s'en trouve facilitée. Le duo principal (Yatori et Ikta) est cependant plus développé, plus complexe : un anti-héros atypique aux préoccupations d'adolescent qui, sous son air blasé, laisse présager un grand tacticien. À ses côtés, la jeune fille possède un caractère bien trempé, doublé d'un grand sens des responsabilités. Après un début calme dans une ambiance légère, le ton se durcir au fur et à mesure, faisant monter la pression. L'origine de l'antagonisme reste - pour le moment - inconnue et les enjeux diplomatiques peu explicites. Une touche de fantastique est esquissée, avec la notion d'esprits élémentaires incarnés dans des petits artefacts au design «kawai». Selon l'animé, le manga recentrera le récit sur Ikta ; la guerre, jusqu'à présent anecdotique, deviendra le point central.

Côté graphisme, la partition est tout à fait satisfaisante : le trait fin et précis permet une bonne différentiation des protagonistes, tandis que les décors (ville, mer, jungle) sont réalistes, riches de détails et expriment du relief grâce aux ombrages travaillés.

Avec déjà sept épisodes parus au Japon, cette nouvelle série, qui démarre comme un survival sympathique, a de fortes chances de surprendre par sa tournure plus sérieuse, riche en perspectives. (opus numéro deux en juillet)

Moyenne des chroniqueurs
6.0