Le petit Mozart

S ’il a été l’enfant précoce le plus célèbre de son temps, Mozart était également un sacré garnement ! Wolferl, comme son entourage le surnommait, n’aimait pas prendre son bain et n’était pas le dernier pour faire des bêtises. Et puis, il y avait toute cette musique à exprimer, ces notes à poser sur le papier et toutes ces mélodies à mettre en forme…

William Augel reprend à son compte la démarche traditionnelle de raconter - ré-inventer serait plus juste - la jeunesse d’un personnage historique ou d’un héros du répertoire en mode plaisanterie. Gags en une planche, strips et illustrations, tous les moyens sont bons à l’auteur pour arriver à ses fins : faire sourire. Humour tarte à la crème, clins d’œil à certaines œuvres connues, un soupçon d’absurde par moments, Le petit Mozart se lit avec un certain plaisir, malgré une tendance à la répétition. Même, si beaucoup des chutes ne sont pas nouvelles, leur association avec la biographie du grand compositeur fonctionnent bien, que l’on soit mélomane ou pas.

Graphiquement, le style tout en miniature s’avère très sympathique à détailler. En particulier, la bouille du minot, souvent grimaçante face à l’adversité ou une simple assiette de soupe, est pleine de vie et de spontanéité ! Les amateurs de Pico Bogue devraient y retrouver quelques attitudes familières. Plus globalement, le dessinateur a imaginé un univers (personnages secondaires, décors, etc.) très cohérent à l'esthétique attrayante.

Un fond culturel intelligemment utilisé dans une mécanique narrative éprouvée, Le petit Mozart devrait rassembler tous les vivats, autant ceux des adultes que des plus jeunes.

Moyenne des chroniqueurs
6.0