Re:Zero (Re: Life in a different world from zero) 1. Premier arc : Une journée à la…

L a prise de conscience est brutale, quelque chose cloche : Subaru Natsuki se retrouve dans une rue inconnue après quelques emplettes. À peine le temps de réfléchir que trois individus veulent le délester de ses biens. Alors qu'il croit sa dernière heure arrivée, une demi-elfe aux cheveux d'argent s'interpose. Elle vient elle-même de se faire dérober un insigne de grande valeur et l'occasion de passer ses nerfs sur les malfaiteurs lui convient parfaitement. C'est ainsi que le jeune garçon tombe sous le charme d'Émilia. Se sentant hautement redevable, il décide de se consacrer à la recherche de l’artefact. Ses investigations la conduisent dans le repaire d'un receleur mais cette fois, point de donzelle pour le sauver, il succombe à l'attaque du commanditaire du vol. La prise de conscience est brutale, quelque chose cloche... encore ! et encore..et encore... L'adolescent finit par comprendre que, dans cet univers parallèle où il a été mystérieusement projeté, il a acquis une étrange faculté : «la mort réversible». Le temps revient en arrière à chaque fois qu'il décède et le ramène à son point de départ. Subaru va essayer d'utiliser au mieux cette capacité pour influer sur les événements et mener sa quête jusqu'au bout.

Les éditions Ototo sortent le premier arc de Re-zero, adaptation d'un animé à succès. Le principe de «reset» a déjà été utilisé (All you need is kill[url]http://www.bedetheque.com/BD-All-You-Need-Is-Kill-Tome-1-218467.html[/url]) mais changement, il échoue non pas à un soldat, mais à un lycéen. Bien loin d'être un combattant aguerri, il va cependant pallier sa maladresse par une générosité, une ténacité et un courage sans borne. Des personnages secondaires se greffent au fur et à mesure de l'histoire, notamment l'inévitable adversaire (une séduisante sorcière) et enrichissent l'intrigue qui laisse cependant de nombreuses questions en suspend. Quel est le lien entre cette réalité et celle de Subaru ? Pourquoi a-t-il atterri là et comment a-t-il eu ce pouvoir ? Le scénariste Nagatsuki Tappei met de côté pour le moment l'origine du héros pour se concentrer sur les enjeux autour du badge magique. L'esprit débonnaire du jouvenceau est prétexte à des notes plaisantes de légèreté et d'humour, sans pour autant tomber dans le potache.

Daichi Matsuse possède un graphisme simple et efficace. Pas de chichi ni de fioriture, mais il y a ce qu'il faut de détails et de finesse pour donner du caractère aux décors et aux protagonistes. L'action est fluide et les quelques scènes de combat sont relativement lisibles, sans s'éterniser.

Attrayant sur le fond et la forme sans pour autant défrayer la chronique, les deux tomes parus se lisent avec plaisir mais donne un peu l'impression d'avoir oublié les lunettes à cause du flou qui entoure ce monde clandestin.

Moyenne des chroniqueurs
6.0