Le bourreau 2. Mascarades

U n bouffon domine la ville du sommet d’un clocheton, la lune se dessine au-dessus de lui. Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle aventure du Joker qui nargue Gotham City puisque l'action se déroule dans un Paris moyenâgeux et, si les héros sont masqués, comme dotés de pouvoirs extraordinaires, il est question de bourreau et non de chauve-souris !

Après une première confrontation dans Justice divine ? , Mathieu Gabella en remet une couche avec Mascarades et concocte un scénario à tiroirs relançant une histoire qui aurait pu être cousue de fil blanc. Dès lors, difficile d’y reconnaître les siens même si le final permet d’éclairer les esprits… pour les replonger illico dans l’obscurité et le doute. Agréable à lire, ce deuxième opus du triptyque demande cependant quelques efforts et le parallèle qu’établit le scénariste de La licorne complexifie la situation autant qu’il l’explicite. Difficile donc de suivre de concert deux pans d’une seule histoire sans s’égarer un tant soit peu. Reste que le dessin de Julien Carette dynamise un récit aux moult rebondissements et que le rewriting des codes du comics dans une adaptation plus qu’hexagonale donne à croire que les super-héros s’acclimatent parfaitement aux bords de Seine.

Second volet des affres existentielles d’un exécuteur des basses œuvres à la psychologie troublée, Mascarades laisse présager d’un dénouement sombre et surprenant. Réponse au cours du 1er semestre 2018.

Moyenne des chroniqueurs
5.0