Orbital 7. Implosion

P endant que Caleb, Kristina et Mézoké s’essayent à dérober des larves Nakruides pour les vendre aux plus offrants, les Névronomes portent la désolation au cœur même de la Confédération au risque de raviver une guerre où il n’y aura nul vainqueur.

Quatrième mission pour les deux anciens membres de l'Office Diplomatique Intermondal dont la tête est mise à prix depuis les événements de Kuala-Lumpur.

Non sans présenter certaines similitudes avec un duo d’illustres agents spatio-temporels, le binôme terrien/sandjarr emprunte cependant des voies moins manichéennes ou colorées et dans cette aventure-ci, Caleb part à la dérive, Kristina mène la danse et Mézoké veille sur son coéquipier. À l’évidence, la psychologie des divers protagonistes se complexifie et laisse place au doute et aux interrogations. D'interrogations, il en est également questions concernant à l’approche graphique de Serge Pellé qui sur Implosion apparaît en rupture avec les précédents opus, même si certains prémices pointaient sur déjà sur Résistance. Un petit retour sur les albums précédents permet de mieux appréhender les changements opérés. Outre une mise en couleurs radicalement différente tant dans sa texture que dans ses ambiances, le jeu des ombres - au trait – confère à nombre de planches un aspect « crayonné » qui donne un rendu que certains qualifieront d’inachevé. Alors plutôt que d’imputer ceci à l’urgence de finir, pourquoi ne pas penser que le dessin puisse être à l’unisson de la situation des deux héros, quelque peu troublée et incertaine ?

Sachant demeurer classique dans ses grandes lignes, mais n’hésitant pas à innover et mettre Caleb et Mézoké face à leurs contradictions, surtout lorsqu’ils s’enivrent des fragrances des lupanars de Tetsuam, Orbital sort habilement des canons technologiques de la science-fiction pour emprunter des chemins plus introspectifs et donner ainsi plus d’épaisseur à ses personnages et donc à leur histoire. Qui viendrait s’en plaindre ?

Moyenne des chroniqueurs
6.7