Brume (Pélissier/Hinder) 2. La Forêt des âmes perdues

Cher Hubert,

Au printemps dernier, toi, Brume et Hugo aviez enchanté toute la maisonnée. Des petits aux grands, il n’était question que de votre formidable aventure dans une forêt inquiétante pour dissiper le brouillard qui avait envahi votre charmant village. De longues discussions fleurissaient autour de la disparition de Naïa et des liens qu’elle pourrait avoir avec ta jeune maîtresse. Les spéculations allaient bon train, surtout après la découverte du nom de la sorcière sur ce vieux grimoire, trouvé près de l’intrépide fillette.

À l’annonce de la présence du
Réveil du dragon dans la sélection Jeunesse du FIBD 2024 et du couronnement de la série par un prix commun du jury et des chroniqueurs de BDGest’, la famille s’est réjouie. Votre trio attachant et vos parents, Jérôme Pélissier et Carine Hinder, le méritiez amplement. La joie a culminé avec la sortie, pour la nouvelle année, de la suite de vos péripéties. C’était à qui lirait l’album le premier ! Quelle escapade, quelles rencontres, quelles surprises, quels retournements réservait-il ?

Le second opus entre les mains, plus moyen d’arrêter. Les pages ont défilé, débordantes de vie, d’humour et de ce soupçon de magie qui rend une lecture impérissable. Encore une fois, très cher Hubert, ce sacré brin de rouquine vous a entrainés, Hugo et toi – sans oublier les lecteurs -, dans une tribulation des plus rythmées. À dire vrai, il est heureux que l’humeur bougonne de Brume n’ait pas résisté à la tentation de remonter la piste de Naïa. Un passage en bibliothèque, l’ombre de l’Ankou planant sur les dernières recherches de la sorcière évaporée, des escaliers, des tunnels : tous les trois étiez de retour dans les bois. Là, périls et autres chausse-trappes sont entrés dans la danse. Quelle équipée !

Vraiment, entre ta voix-off, le récit échevelé et les dialogues concoctés aux petits oignons par Jérôme Pélissier, impossible de ne pas s’enthousiasmer. Puis, le dessin de Carine Hinder est là, lui aussi, émerveillant le regard. Il possède cette mignonnerie tout en rondeur qui font de vous, héros de papier, des amis aussi craquants qu’inoubliables. Les décors, le découpage et les couleurs participent également à cette palpitante immersion. C’est donc à la fois ravi.e, exalté.e et curieux.se comme jamais qu’il a fallu refermer cet épisode.

Oh, cher Hubert, promets de revenir vite raconter la suite – juste le temps nécessaire pour préserver la qualité de cette série emballante. En échange, sois certain que plein de bédéphiles en herbe – et même des plus grands – s’amuseront à croquer ton portrait ou à confectionner une baguette en osier, selon les instructions des pages secrètes à la fin de ce deuxième tome.

Une lectrice qui le dit haut et fort :
La forêt des âmes perdues, c’est encore meilleur que trois pains à la chocolatine.

Moyenne des chroniqueurs
8.0