La forêt du temps 2. Les envoyés sans retour

L a forêt et le terrifiant Mange-temps n’ont pas eu raison de Max, Théo, Léo et Marie. Forts des pouvoirs de leurs gemmes respectives et accompagnés du géant Cernos, les quatre amis parviennent aux abords d’un village surplombant la mer. Là, après avoir volé à la rescousse des habitants, ils découvrent, gravée dans la pierre, une trace du passage de la voleuse qu’ils poursuivent. Mais ce qu’ils voient les laissent stupéfaits… Au même moment, au cœur du bois, le Vénérable s’acharne à refondre la pierre qui suspendait le passage du temps. À chaque échec, Miléva voit son mentor s’exacerber davantage et ne le reconnait plus.

Démarrant par un rappel des événements survenus dans le premier tome, Les envoyés sans retour poursuit sur la lancée et propose une suite tout aussi riche en rebondissements. Tristan Roulot déploie sa trame en s’appuyant sur les nombreux aléas que peut receler la spirale temporelle dans laquelle il a fait entrer ses protagonistes. Ainsi, tandis qu’un groupe se trouve propulsé à l’époque des débuts de la sédentarisation et découvre les légendes autour de ses propres hauts faits, ceux qui sont restés dans la forêt tentent de rattraper le désastre en cours, voire, pour l’un des acteurs de le devancer. Passé, présent et futur s’entrechoquent et s’emmêlent, en soulevant au passage quelques interrogations. Celles-ci trouvent d’ailleurs des éléments de réponse, notamment au sujet de l’insaisissable voleuse du début et du principal antagoniste. Par ailleurs, la mythologie évoquée précédemment revient dans cet album puisque le lecteur assiste à la naissance d’un récit fondateur lors d’un affrontement titanesque.

Servant une narration fluide et une histoire riche en action qui n’épargne personne, le duo Mateo Guerrero (au dessin) et Amparo Crespo Cardenete (couleurs) offre une mise en image de belle qualité. L’expressivité est au rendez-vous, les bouilles des héros sont avenantes et les décors soignés. La variété des cadrages et des plans participe pleinement à l’immersion et au dynamisme d’ensemble.

Ce deuxième volet de La Forêt du temps tient les promesses d’une série jeunesse accrocheuse qui laisse entrevoir encore quelques développements intéressants pour le prochain épisode.

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Moyenne des chroniqueurs
6.0