Rose & Crow 2. Tome 2

À Udover, Rose s’entraîne à maîtriser les pouvoirs, sous la houlette de Ugle, dans l’espoir de pouvoir libérer sa mère, prisonnière des Mansklings depuis des années. Las, elle ne parvient qu’à produire des ronces et s’impatiente. Tout en temporisant, son mentor la met en garde contre Crow, qui l’a conduite jusque-là. Au même moment, l’homme-corbeau s’assure de conserver son ascendant sur la jeune fille, tout en manigançant en eaux troubles. En ville, pressé de mettre au point un engin capable d’éradiquer toute magie, l’ingénieur Rasmus s’apprête à contrevenir aux ordres du tyrannique Gallen.

La bonne impression laissée par le premier volet de Rose & Crow se confirme dans ce Livre 2. Amélie Sarn (Dark blood, Dragon Eternity, Nanami) ouvre ce dernier sur un flashback qui présente les parents de l’héroïne et laisse entrevoir le problème à l’origine de la situation critique du monde qu’elle a imaginé. Puis, elle revient aux événements immédiats et tisse les fils d’une trame qui se complexifie. Elle joue également avec les sentiments enflammés du personnage principal pour permettre à l’intrigue d’avancer, tout en ménageant d’autres retours en arrière. Ainsi, des pistes s’ouvrent petit à petit et dessinent des éléments de réponse. Parallèlement, certaines figures voient leur rôle s’épaissir ou leur masque se fissurer. Rien n’est aussi simple qu’il y paraît et les actions imbriquées des uns et des autres provoquent des réactions en chaîne conduisant à un point de bascule, en titillant vivement la curiosité au passage. Pour ne rien gâter, Lise Garçon livre une partition graphique qui prolonge le plaisir déjà éprouvé dans le tome précédent. Désormais reconnaissable, son trait se montre toujours aussi expressif, dans des planches dont l’ambiance et les couleurs se sont assombries, à l’instar du propos.

Prenant et de bonne facture, ce deuxième album rappelle que Rose & Crow est une série jeunesse qualitative qui mérite de s'y attarder.

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Moyenne des chroniqueurs
6.0