Les pissenlits

Été 2006, le coup de boule de Zidane fait perdre la coupe du monde à la France, Diam’s chante à la radio… et Nina passe une semaine à la colonie de vacances Les pissenlits. Sortie de sa famille, la gamine découvre l’univers des grands : deux messieurs s’embrassent, un garçon de dix-sept ans seul sans père ni mère, sans oublier un moniteur appliquant avec vraiment beaucoup d’application la crème solaire sur le dos de sa consœur.

Pour son premier album, Nina Six plonge dans ses souvenirs d’enfance. Elle explore cette saison où l’âge tendre cède la place à celui de la raison. Le propos se veut tout mignon, mais il lui manque un petit quelque chose. La jeune fille n’a pas froid aux yeux et le lecteur craint que sa témérité ne se transforme en un drame qui aurait donné tout son sens au projet, il n’en est cependant rien. Le récit intimiste rappelle un moment charnière dans la vie de la bédéiste, celle-ci n’arrive toutefois pas à expliquer vraiment en quoi il est important.

Le dessin, naïf, convient bien au projet. L’artiste illustre son histoire en adoptant, avec à-propos, le regard d’un d’enfant : les adultes apparaissent très grands, les piscines d’une profondeur abyssale et les fêtes de camping grandioses. La colorisation à l’aquarelle, reposant sur des couleurs vivantes, est agréable.

Une lecture qui devrait plaire aux nostalgiques.

Moyenne des chroniqueurs
6.0