Les rivières du Passé 2. Lamia

I l suffit d’en franchir le seuil pour que ce qui était… ne soit plus. Les Shayks sèment désormais la terreur et la mort au plus profond de Venise. Mais la Sérénissime n’est qu’une étape qui doit mener Lamia et Lynn, en Égypte, sur les traces du pharaon maudit…

Un peu plus d’un an après la Voleuse, le duo Desberg/Corboz livre la seconde partie des Rivières du passé où les protagonistes passent d’un monde à l’autre par une simple porte et profitent de l’un pour réaliser ce qui n’a pu être achevé dans l’autre. À la fois thriller à travers la quête de la sépulture d’un mystérieux vizir devenu pharaon, mais aussi récit de fantasy par le truchement d’univers parallèles, voire d’horreur par l’entremise des sanguinaires Shayks, les Rivières du passé prend pour toile de fond l’invention du monothéisme et la Damnatio memoriae qui frappa Akhenaton. Ce faisant, le scénariste de I.R.$ délivre un scénario hybride qui, finalement, révèle toute sa cohérence sous réserve d’accepter le mélange des genres.

Graphiquement, le dessinateur de L’assassin qu'elle mérite persiste et signe. Lamia s’inscrit dans la lignée de La voleuse, le trait est toujours omniprésent et le découpage, comme la couleur qui n’est pas sans évoquer Turner, s’essayent à de multiples variations de configurations et de tonalités, donnant ainsi à la lecture une dynamique et une lisibilité qui l’emportent définitivement sur une relative profusion graphique.

Lamia sait conclure élégamment un diptyque où se mêlent histoire des religions et fantasy. Le fait est assez singulier pour être mentionné !

Moyenne des chroniqueurs
7.0