Robin Infinite 1. Contre le monde !

D amian retrouve sa mère, loin de Gotham. Mais il a beau avoir quitté son père, l'influence de ce dernier a laissé des marques en lui, des traces d'humanité. Portant encore sur ses épaules les stigmates de la mort de son parrain Alfred, il décide alors de disparaître et de faire face, seul, à ses démons. Il se rend sur une île où se déroule un tournoi bien particulier, celui de la ligue de Lazarre, une branche secrète des Ombres de son grand-père, Ra'al Ghul. C'est pour lui l'occasion de d'explorer son passé familial, côté sombre.

Un résumé clair en début d'ouvrage permet de remettre en perspective la situation du fils de Batman. Ce qui le caractérise est sa personnalité antipathique, il faut le dire : arrogant, sûr de lui jusqu'à l'inconscience, n'ayant besoin de personne, il représente en quelque sorte le vilain petit canard de la saga. Donc, même s'il vaut mieux avoir lu quelques-unes des aventures de ce héros, le novice peut tout à fait apprécier ce scénario axé sur une grande bagarre aux règles singulières... Mais pas que. En effet, outre cette toile de fond, l'ouvrage alterne avec des épisodes permettant d'appréhender de manière plus profonde cet adolescent et finalement, de l'apprécier avec ses faiblesses et ses fêlures. Une sombre histoire de complot ajoute une dimension mystérieuse à l'ensemble captivant. Les autres protagonistes, déjà connus ou pas, sont relativement intéressants et constituent une belle brochette d'adversaires.

Gleb Melnikov réalise un excellent travail graphique. Son découpage joue sur les cadrages et la mise en page pour un maximum de dynamisme et de lisibilité. Quant à son trait, réaliste avec une tendance "cartoon", il permet d'installer une ambiance fun, sans pour autant ôter la dimension dramatique de certains passages introspectifs ou retourner l'estomac sur les passages gores.

Un premier tome qui fait découvrir un Damian/Robin sous un autre jour dans sa quête d'émancipation grâce à une intrigue palpitante, parfaitement illustrée ( suite le 17 juin).

Moyenne des chroniqueurs
7.0