The paybacks The Paybacks

L es armures, les gadgets à la fine pointe de la technologie et les bases secrètes, tout cela finit par coûter cher. Lorsque les superhéros n’arrivent plus à rembourser le mystérieux M. Pierce, ce dernier les recrute et en fait des huissiers sommés d’intervenir auprès de leurs confrères endettés. Et ils ne font pas dans la dentelle. Dans cette parodie des univers de DC et Marvel, les scénaristes, Donny Cates et Eliot Rahal, déploient une dizaine de nouveaux surhommes. Parmi eux : une vampire, un émule de Batman accompagné d’une licorne et un géant russe.

L’idée est amusante. Les personnages se révèlent complètement déjantés, l’irrévérence omniprésente et les péripéties loufoques. Le tandem ne se prend visiblement pas au sérieux et traite ses lecteurs en copains lorsqu’il les interpelle. Bref, l’entreprise apparaît éminemment sympathique. Les scènes d’action s’enchainent à un rythme effréné et les retournements de situation sont légion ; aucune action n’est toutefois véritablement approfondie. La psychologie des protagonistes se montre elle aussi superficielle. Les auteurs détournent les codes du genre ? C’est vrai, mais d’autres l’ont fait avant eux. Le bédéphile pense spontanément à The Boys et Suicide Squad.

Le dessin de Geoff Shaw et Stephen Greene répond aux attentes. Le trait est dynamique, les plans se suivent et ne se ressemblent jamais et le traitement graphique des acteurs demeure convaincant. La construction des planches est pour sa part toujours spectaculaire et témoigne d’une belle créativité.

Un projet audacieux, qui tourne un peu à vide.

Moyenne des chroniqueurs
5.0