Waldor 2. La Chute d'Hélégard

Q uoi ??? Une armée de crapauds géants s'est introduite dans le bois en dépit de la surveillance étroite de Miliperle et de ses autres habitants ? Waldor et Bromir ont raison d'être inquiets car il s'avère que ces répugnants batraciens sont à la solde du Duc Avengine qui n'a visiblement pas renoncé à envahir la cité de Bagnum avec l'aide, ô combien précieuse, du dragon Obor.

Porté par un dessin délicieusement caricatural et loufoque qui permet de renvoyer un bestiaire anthropomorphe fourni et au demeurant sympathique, David De Thuin reprend les mêmes acteurs pour une seconde aventure. Son scénario, chevaleresque dans son principe, burlesque dans les postures et dans les joutes verbales de ses bestioles est particulièrement plaisant à parcourir. Le déséquilibre et les différences de caractère et de tempérament entre les deux principaux protagonistes sont toujours autant significatifs et accentuent l'intérêt du récit. D'un côté, un renard intelligent et courageux qui sacrifierait pelage et poule au pot pour sauver son vaste territoire médiéval. De l'autre, un anatidé un peu mulet, féroce au combat et qui aurait, de loin, préféré faire une énième bonne ronflette au lieu d'aller chercher des noises. Face à ce duo il y a un volatile putschiste, lequel, malgré les plumes laissées dans l'histoire précédente, revient déterminé comme jamais avec un nouveau plan mûrement réfléchi et à priori infaillible. Sur le fond, si l'intrigue conserve un fil conducteur identique au premier volume, seuls les moyens utilisés par le félon pour parvenir à ses fins sont différents et suffisent amplement à rendre la lecture attractive.

Pleine de rebondissements, crédible dans sa logique d'heroïc fantasy, La Chute d'Hélégard conviendra aussi bien aux petits qu'à tous ceux et celles qui sont restés de « grands enfants ».

Moyenne des chroniqueurs
6.0