Tarzan (Bec) 2. Au centre de la terre

L ord Greystoke a du vague à l'âme. Pour oublier Jane, il décide de prendre un bateau, direction le Vieux Continent. C'est dans une bibliothèque de Paris qu'il retrouve un regain d'intérêt pour la civilisation. Selon une légende, la cité d'Opar renfermerait un fabuleux trésor. Et le voilà parti en expédition avec les guerriers Waziris à la recherche de la ville hypothétique et ôh combien intrigante.

Voici la suite des péripéties de l'homme de la jungle, adaptée du roman d'Edgar Rice Burroughs paru en 1930. Après une introduction un peu sèche, un long flash-back permet de comprendre la situation actuelle - bien périlleuse - du héros. Au menu, de l'aventure, de la romance, de l'action et du mystère. Deux axes sont développés en alternance, l'expédition de Paul D'Arnot, en route pour le pôle Nord afin de découvrir la Terre creuse (Pellucidar), et celui de Tarzan, à la poursuite de l'or caché. Bien sûr, ils se rejoindront par la force des choses. Un côté Jules Verne se dégage à la lecture de par les élément fantastiques et anachroniques qui se côtoient : monstres préhistoriques, cité perdue, tribu africaine, dirigeable et Vikings. Malgré ces éléments disparates, cet aspect kitch de l'intrigue fonctionne grâce une narration maitrisée combinant voix off et récit.

Un changement de dessinateur s'opère et c'est un duo qui se relaie : Rob de la Torre pour la première partie et Stefano Raffaele pour la deuxième. Leur style est similaire : très réaliste avec un trait fin et détaillé, moins léché cependant que celui de leur prédécesseur et un encrage bien présent qui propose de beaux contrastes. Physiquement, le personnage possède une musculature massive à la Conan, néanmoins, il garde une belle silhouette racée. Le traitement des couleurs (pomme de discorde pour les lecteurs sur l'opus précédent) est ici classique, la palette étant plus restreinte et moins "flashy". Le bestiaire et les décors sont très travaillés avec beaucoup de détails, le rendu est très agréable et génère une lecture riche et captivante.

S'ils ne proposent pas de réelle surprise dans le scénario, les auteurs offrent un bel hommage en harmonie avec l'esprit d'origine, façon pulp. Au centre de la Terre fera vivre un bon moment de divertissement grâce au rythme palpitant et à l'excellent graphisme.

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