Animal Jack 5. Revoir un printemps

J ack a le pouvoir de communiquer avec les animaux et même de se transformer dans celui de son choix, un don plutôt utile. Les parents de son amie Gladys lui proposent de voyager avec eux en Russie, où ils sont invités à assister à un bal. Chemin faisant, les deux enfants croisent un chat qui les plonge au cœur du monde des contes de fées slaves, mais où se trouvent également des centaures. Revoir un printemps est le cinquième tome de la saga Animal Jack.

L’univers merveilleux présenté par Kid Toussaint a tout pour plaire aux jeunes : des bêtes, du merveilleux, de l’aventure et de l’humour. Bien qu’elle affiche une réelle ligne directrice, l’histoire est fragmentée de telle façon que les lecteurs débutants puissent la dévorer cinq ou dix pages à la fois et s’y retrouver sans trop de mal un ou deux jours plus tard. Au-delà de la fantaisie onirique, le livre présente une réflexion sur la société, son hyperproductivité et ses conséquences sur les gens et l’environnement.

Miss Prickly agrémente le projet de très jolies illustrations, tout en contrastes. Les palais, calèches et vastes étendues enneigées sont de facture classique et semblent tirés d’un vieux bouquin retrouvé dans le grenier des grands-parents. Avec leurs grands yeux, les héros et les créatures imaginaires évoquent davantage celles croisées dans les dessins animés ou encore les Pokémon. L’artiste est toutefois douée et l’amalgame est convaincant.

Les protagonistes portent des prénoms anglais, ils sont aidés par Kat, un félin ; le titre de la série est lui aussi dans la langue de Walt Disney… Pourquoi tant d’anglophilie ? Cela dit, l’album est charmant. Son format étant petit, il sera difficile d’en faire la lecture au gamin non alphabétisé.

Moyenne des chroniqueurs
6.0