Kebek 2. Adamante

C e sarcophage de diamant noir n’est-il pas une nouvelle boite de Pandore et Adamante qui en est extraite ne serait-elle pas l’Ange d’une société déchue vouée à l’Apocalypse ? Entre réalité et hallucinations, difficile de faire la part des choses…

Très rapidement, à la lecture de ce second (et dernier) volet de Kebek paru aux éditions Daniel Maghen, une dissociation s’opère entre le fond et la forme, confirmant ainsi l’impression qui planait sur Éternité.

Concernant le fond, la relecture du premier album s’avère un préalable, rien que pour se remémorer la chronologie des évènements ! La formalité effectuée, il apparait que Philippe Gauckler a décidé de mener de front une histoire d’amour, un récit de science-fiction et une étude de mœurs à l’échelle de la planète… en situant le tout sur des temporalités différentes. Dessein fort louable, mais en agissant de la sorte, il multiplie les axes narratifs au risque de diluer la portée de chacun et d’installer une certaine confusion… à vouloir trop embrasser, mal étreint, dit-on ! Sur la forme, la partie graphique offre pour sa part de belles planches bleutées sur les séquences d’anticipation, toutefois lorsqu’elle redescend à des considérations plus quotidiennes, elle perd de son pouvoir évocateur et, bien que de qualité, marque le pas.

Visiblement trop à l’étroit sur un diptyque, Philippe Gauckler maîtrise graphiquement sa partition, mais sème le doute sur ses intentions et le trouble sur son récit en laissant trop de questions sans réponses.

Moyenne des chroniqueurs
5.5