Les carnets de l'Apothicaire 1. Tome 1

A pothicaire de formation, Mao Mao,17 ans, est servante dans le quartier des femmes du palais impérial, depuis qu’elle a été enlevée et amenée en ces lieux. Discrète, elle préfère éviter les ennuis. Cependant, ses résolutions sont mises à mal par la rumeur sur la maladie étrange qui touche les nouveau-nés princiers. Trouvant les symptômes familiers, la jeune fille prend l’initiative de transmettre un message anonyme aux mères. Mais son intervention attire l’attention d’un haut fonctionnaire, Jinshi, qui la nomme goûteuse de l’une des favorites dont elle a sauvé l’enfant. Au cœur du sérail, défis et mystères attendent l’herboriste…

Les Carnets de l’apothicaire invite à pénétrer au cœur des appartements dévolues aux épouses et concubines de l’empereur de Chine, un lieu particulièrement propice aux intrigues. Le récit imaginé par Itsuki Nanao débute de manière assez classique, par la présentation d’une héroïne qui paraît a priori assez ordinaire. Expliquées succinctement, les raisons de sa présence sur place laissent subsister des zones d’ombre qui, pour le moment, semblent devoir perdurer. En effet, l’histoire se concentre plutôt sur la manière dont Mao Mao accède aux premières loges du harem et sur le quotidien qu’elle mène auprès de Gyokuyo. Au rythme des journées, ses talents d’experte en herbes servent de prétexte à quelques scènes de préparation et de dégustation amusantes. Toutefois, le fond du propos s’attarde plutôt sur les secrets qui pullulent dans les appartements de femmes qui attendent le bon plaisir du souverain ou cherchent à s’évader, par un biais ou un autre, d’une condition qu’elles ne font que subir.

Portant la narration, le dessin de Nekokurage restitue joliment et, par petites touches, le raffinement de cette cour féminine où l’élégance des tenues rivalise avec la complexité des coiffures. Pour autant, le trait n’est ni guindé ni suranné et possède au contraire une belle expressivité, ainsi qu’un dynamisme appréciable que le découpage et les cadrages variés accentuent.

Plantant le décor et doté de personnages intéressants, ce premier tome constitue une lecture plaisante qui donne envie de poursuivre l’aventure. Un bon début.

Moyenne des chroniqueurs
7.0