Iruma à l'École des Démons 1. Tome 1

I ruma Suzuki le dit lui-même : il est une bonne poire. Conditionné à acquiescer, il n’a pu que consentir quand le vieux démon auquel sa mère venait de le vendre l’a supplié de devenir son petit-fils adoptif. Le contrat signé, l’adolescent est aussitôt envoyé à l’école Babyls pour suivre le cursus des jeunes monstres. Dans ce coin plutôt malsain pour un humain, il devient la cible de ses camarades et professeurs cornus quand ceux-ci apprennent sa « filiation » avec le directeur. Ses moindres gestes scrutés, le garçon se voit constamment mis à l’épreuve. L’enfer s’ouvre. Y survivra-t-il ?

Une situation rocambolesque, des personnages pleins d’allant, des défis à relever, le tout baignant dans un humour bon enfant, telle est la recette concoctée par Osamu Nishi dans ce shônen. Cela se révèle plutôt efficace et le récit est mené tambour battant. Dès l’ouverture, le lecteur plonge au cœur d’un univers de fantasy où crocs, cornes et queues fourchues foisonnent, tandis qu’en leur centre, le héros tente de ne pas trop se faire remarquer. Ce jeu de cache-cache fait intimement partie de l’intrigue et participe aux ressorts comiques. De la même façon, les épreuves (scolaires ou individuelles) se succèdent, permettant à Iruma de prendre sa place, mais aussi à développer ses interactions et rapprochements avec quelques copains de classe, lesquels possèdent tous un caractère fort et des personnalités extravagantes. Pour autant, si les tribulations vont bon train, rien n’est encore vraiment approfondi. Côté graphisme, le dessin se caractérise par un découpage dynamique et une exagération des expressions et des émotions parfaitement en accord avec l’ambiance survoltée de l’histoire. Cette énergie se retrouve également dans la propension du mangaka à recourir aux hachures pour rendre les effets de vitesse ou les cris des uns et des autres, au point de laisser une impression visuellement assourdissante par moments.

Rondement mené, ce volet initial de Iruma à l’école des démons annonce une série pêchue où l’action et la rigolade sont reines. Alors que dix-huit volumes sont déjà parus au Japon, il est à espérer que la narration se complexifie.

Moyenne des chroniqueurs
5.0