Les chroniques de l'Univers 1. La Thrombose du Cygne

Q SI, Oot-Jah, Adya, Mark et Polly ressemblent à tous les gamins de leur âge. Enfin presque, si voyager à des années-lumière de la Terre, accompagnés d'un extraterrestre, dans un vaisseau piloté mentalement par un doyen qui n'a plus que sa tête peut être considéré comme commun. La bande, qui assiste à contrecœur aux cours d'histoire vidéo dispensés par son académie, va rapidement devoir se retrousser les manches. Leur voyage s'annonce bien plus périlleux que prévu...

À première vue, l'intrigue de Richard Marazano (Le monde de Milo, Alcyon, Yin et le dragon) semble intéressante, hélas sa concrétisation peine à se montrer originale. La faute en revient essentiellement à des ingrédients par trop prévisibles. La rebelle, le sage mystérieux et calculateur, un passager énigmatique, une civilisation apparemment puissante mais oubliée, rien de bien novateur sous le soleil. Malgré le trait de Ingo Römling (Malcom Max) assuré et sa mise en page efficace, l'ensemble peine à soulever l'intérêt.

Côté trame, les rebondissements apparaissent éculés, tandis que les dialogues manquent de percussion et la caractérisation des protagonistes s'avère à peine esquissée. La fluidité, dans l'ensemble au rendez-vous, souffre par moments des envolées scientifiques qui, au lieu d'apporter la crédibilité attendue, laisse parfois songeur. Le tableau peut paraître sombre, mais l'auteur de S.A.M. a coutume d'immerger son lectorat dans les pas de ses personnages avec plus de passion. Cette entrée en matière reste agréable toutefois, force est de constater qu'elle reste sur des rails bien trop sages et balisés, surtout au regard de ce que les auteurs ont déjà produits.

Ces Chroniques de l'univers n'ont rien d'outrageant pour qui découvrirait la science-fiction en bande dessinée. Malheureusement, elles n'ont rien d'inoubliable pour que les amateurs du genre, jeunes ou plus expérimentés, s'y attardent, surtout lorsque Carbone & Silicium, Sillages Premières Armes, Les Dominants ou Renaissance proposent bien plus au même moment.

Moyenne des chroniqueurs
4.0