Shaolin 1. L'Enfant du destin

D es visions perturbantes qui lui font voir mourir son ami, Nuage blanc s'en passerait volontiers, mais, selon maître Huo, elles seraient un passage sur un autre monde. En attendant, le jeune apprenti passe pour un fou et se révèle la parfaite tête de turc aux yeux des élèves. Dans le même temps, un artefact très précieux a été volé par des ninjas. Si la chambre d'ambre tombe entre de mauvaises mains, l'équilibre du monde va basculer. Avec son pouvoir, seul Nuage blanc peut tenter d'arrêter l'inéluctable. La poursuite est lancée.

C'est dans une Chine médiévale fantastique que Jean-François Di Giorgio (Samurai) imagine sa nouvelle série. Ce premier tome pose les bases d'une intrigue mouvementée classique, avec tous les ingrédients nécessaires pour en faire une aventure à suspense : un contre-la-montre, des ennemis mystérieux et un héros au cœur pur chargé d'une mission de haute importance. Pour sortir du déjà-vu, le scénariste s'est attaché à rendre son personnage principal sympathique, à créer un cadre et une époque dépaysants, et surtout, générer une montée en tension efficace. La fin ouvre des perspectives larges, le lecteur pourrait être étonné.

Looky gère impeccablement les scènes mouvementées, comme les moments contemplatifs. Les décors et les costumes d'inspiration asiatique se révèlent crédibles et détaillés comme il se doit. Le fan regrettera cependant un changement dans son style qui devient moins personnel et plus standard par rapport à ses œuvres précédentes (Hercule, Blanche-Neige, La Belle et la Bête).

Récit initiatique avec de l'action et de la magie, sans franche surprise mais narré avec talent, Shaolin débute de manière fort plaisante. À suivre dans le prochain épisode intitulé Le chant de la montagne. (En trois tomes).

Moyenne des chroniqueurs
6.0