La fuite du cerveau

T homas Sotlz est médecin ; enfin, légiste et pas le meilleur. Mais, ce jour-là, il est le seul disponible pour autopsier… Albert Einstein qui vient de décéder d’une rupture aortique. Profitant de l’occasion, il dérobe son cerveau avec l’espoir d’être celui qui découvrira l’origine des intuitions fulgurantes de l’inventeur de la relativité restreinte !

Se basant sur des faits réels, mais les projetant dans une fiction jubilatoire, Pierre-Henry Gomont livre ici un road-movie iconoclaste sur fond de guerre froide et d’Amérique des 50’s où FBI, psychiatre fou, amourette de paillasse et considérations accessoires s’entremêlent en un bazar désopilant.

Sur le registre de l’humour décalé, l'auteur de Malaterre ressuscite le célèbre physicien en papy trépané et renoue à sa manière avec le burlesque américain en laissant libre cours à une imagination débridée. Il en résulte un album dynamique, rempli d’allégories visuelles à mainlevée, d’ombres chinoises et de dialogues cocasses qui forment une histoire, finalement, bien moins délirante qu’elle n’y paraît de prime abord, comme en témoigne son final aigre-doux.


Nota aux anatomopathologistes amateurs : pour la modique somme de 9,99 dollars, il est possible de télécharger depuis le site du National Museum of Health and Medicine de Chicago une série de clichés de l’encéphale d’Einstein. Elle n'est pas belle la vie ?

Moyenne des chroniqueurs
6.4