Le mangeur d'espoir Le Mangeur d'espoir

A lors que sa mère sombre de plus en plus dans la dépression depuis la disparition de son père, Rachel fait une drôle de rencontre. La lycéenne a beau se montrait méfiante, Adrian Stern semble si sûr de lui qu'elle va lui prêter oreille. À ses risques et périls...

Après sa trilogie, La Flamme et l'Orage, maîtrisée et bien menée, Karim Friha continue à explorer les histoires effrayantes dans lesquelles les enfants doivent se battre et aider les adultes. Cette fois, c'est la jeune Rachel qui va se confronter à ses peurs et celles de sa mère. Très à l'aise dans cet univers fantastique, l'auteur prouve qu'il peut s'adresser à un lectorat plus âgé sans perdre de sa spontanéité ni de son intérêt. En effet, il propose des ambiances angoissantes avec une certaines facilité.

Son changement de technique, avec notamment une colorisation plus nuancée et un trait aux contours charbonneux, plus adulte, marque cette histoire d'une atmosphère particulière. Toujours très à l'aise dans le découpage et la mise en scène, il parvient à captiver bien que son intrigue reste classique. Malgré une toile de fond aux thèmes graves, le deuil et la dépression en tête, qui ne conviendra pas à tous les publics, il sert une histoire pleine d'espoir et positive à l'issue heureuse. Son enquêteur d'un genre peu ordinaire possède même assez de potentiel pour marquer le début d'une nouvelle série.

Karim Friha affine son style et continue de tracer sa route, celle d'un auteur qui progresse à chaque production. Ce Mangeur d'espoir sera idéal pour se coller de jolies frayeurs ; cela tombe bien, c'est de saison !

Moyenne des chroniqueurs
6.0