Résumé: 2021, une nouvelle émission télévisée se propose d’élever Peter Suttgrave au rang de héros mondial. Filmé en direct pendant 24 heures et accompagné par trois mercenaires, il devra accomplir une opération militaire à caractère humanitaire. L’objectif est un petit dispensaire américain pris en otage par d’obscurs terroristes dans un petit pays d’Amérique du Sud. Une fois sur place, la situation est tout autre : le dispensaire est un laboratoire, les terroristes des révolutionnaires. Barbouzes corporatistes et officiel de l’ONUC œuvrent dans l’ombre, organisant une odieuse opération de manipulation de l’opinion publique.
Voici une histoire où la téléréalité vient en aide à un pays avec l’aval du FMI et de l’ONUC (Organisations des Nations Unies Corporatistes) pour soi-disant contrer le gouvernement en place au Concaragua, petit pays d’Amérique du sud. Les exactions commises ne sont pas celles du gouvernement « Concaraguayen » mais les images transmises pendant un show télévisé le laisse penser.
L’idée est excellente mais j’ai trouvé que le scénario n’était pas assez explicite et laissait des faits inexpliqués comme cette fin qui ne me parait pas très claire.
jmarcv
Le 01/07/2016 à 09:32:03
album que j'ai acheté lors d'une brocante.
l'histoire n'a pas pris une ride.
La télé réalité devient une justification d'exactions politiques et économiques.
la fin a été un peu expédié rapidement.
a recommander
lacale
Le 07/01/2008 à 17:52:54
album trés reussi et, trés agréable a lire et relire
OdeYuS
Le 25/10/2007 à 23:21:48
2021, la TV est devenu, comme on pourrait s'y attendre, une monstruosité sans nom, au service des intérêts politiques et économiques et pour l'assouvissement d'une population viscéralement droguée aux reality shows et en perte totale de repères.
Le must traduisant cet état de fait est une toute nouvelle émission au concept révolutionnaire : 24h de direct durant lequel un quidam pourra jouer au héros sous prétexte d'une opération militaire conseillée par l'ONU sous l'œil toujours présent des caméras. Seulement, derrière la bonne conscience humanitaire, derrière la politique spectacle se profile, comme toujours, l'ombre de l'argent...
Premier album commis par un tout nouveau duo de la BD cet opus annonce une collaboration prometteuse entre les deux compères qui viennent de signer chez Soleil toujours "Servitude" (05/2006).
Fabrice David déploie ici des talents d'auteur d'anticipation. Le monde qu'il nous décrit ne nous surprend nullement malgré ses évolutions. Qu'il esquisse l'univers du show-biz à travers la TV reality ou celui de la politique international (du business international serait-il plus juste de dire !) il nous présente une vision plus que cohérente d’un futur tout proche dont les dérives semblent conduire directement à cette théâtralisation de la guerre ici racontée.
Vif et précis le dessin du jeune Eric Bourgier (il est né en 1975) sert parfaitement l’histoire. Suffisamment précis sans nuire à la fluidité du propos il fait preuve d’une grande maîtrise de l’illustration, ce qui semble normal chez un garçon dont cela a été le métier quelques années. S’il semble maîtrise davantage les plans larges on sent néanmoins un travail de fond sur les portraits et, au final, l’ensemble se lit très facilement grâce à un découpage parfaitement efficace et sans artifices. Ce scénario l’a manifestement inspiré, pas étonnant d’ailleurs qu’un amateur de jeu de rôles s’intéresse à un sujet dans lequel il est fortement question de figuration.
Il faut dire un mot enfin sur les couleurs : Bourgier travaille en couleur directes et s’il reconnaît lui-même que cela peut-être une contrainte il faut bien avouer que le résultat est plus que satisfaisant. La ponctuation dans le récit créée par le passage entre le monochrome et la couleur apporte une respiration naturelle et du meilleur effet.
Pour conclure LIVE WAR HEROES est un album à découvrir. Certes il aurait peut-être fallu un diptyque pour que le lecteur s’immerge totalement dans le futur proche (et plausible) de l’histoire et le dessinateur aurait sans doute apprécié de faire mieux connaissance avec des personnages dont il ne parvient pas toujours à nous restituer la psychologie mais, in fine, ce titre constitue une bonne surprise.
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Le 22/02/2005 à 22:42:15
Je viens de lire ce One-shot et je dois dire que je le trouve trés réussis.
La partie technique est vraiment à la hauteur (une belle mise en couleur et un excellent character design) et l'histoire entrainante.
Une jolie anticipation réaliste, constatation de la dégénérescence de nos systèmes politiques et médiatiques.
Le format est définitivement un peu exigüe pour un one-shot mais cela permet une densification des situations ... bien qu'il crée des trous scénaristiques (la plupart du temps, suffisement suggestif).
Définitivement réussis ... parfois un peu bancale (sur la fin) mais trés plaisant.
nemrod
Le 31/05/2004 à 18:25:59
SUPER ONESHOT !!!
J'en ai un peu marre de ces trilogies, quadrilogies, etc. qu'il faut attendre, qu'on achète parce que l'on a le 1er. Le pire, c'est qu'on risque d'être déçu dès le second.
• Bref, une histoie complète, c'est déjà un bon point
• Le dessin est facilement un second bon point
• le scénario (1er de David (Fabrice), il me semble) BÉTON, en synchro avec notre écoeurement télévisuel amène le troisième bon point
• Le 4e bon point, est attribué pour encourager cet éditeur (qui fait avancer la BD) à faire plus de one-shots.
Kurgan
Le 30/09/2003 à 11:02:20
Depuis quelques années, les Reality Show de tous poils nous envahissent. Avec ce one-shot, nous avons droit au fond du panier de ce type d’émission.
En effet, un puissant média à imaginer de faire participer, à une mission armée dite « humanitaire », un civil. Quand on sait que ce média fait partie d’une puissante corporation qui dirige notamment l’ONUC (Organisation des Nations Unies Corporatistes) et qui détient toute l’économie des USA, on se rend vite compte des dérives possibles au niveau international.
Il est alors aisé de manipuler les opinions publiques grâce à ce type d’émission et de média. Le lecteur ne peut s’empêcher d’y faire certains rapprochements avec les actualités.
Les principaux protagonistes semblent avoir leurs propres motivations qui par moment peu paraître flou ou inexpliquées.
La particularité du scénario provient également d’une succession de flash-back relatif à certains événements antérieurs à l’émission T.V. C’est pendant cette période qu’émergera le premier grains de sable destiné à grippé la mécanique de la machination armée. Le deuxième étant un regain de moralité de la part du participant civil au show.
Le dessin est nerveux et agressif. Il y est possible de confondre certains personnages ou du moins de s'y perdre parfois.
La violence y étant omniprésente, le découpage se veut rapide et clair.
En raison de l’histoire sombre et assez malsaine, les couleurs suivent le style du dessin par des tons sombres ou ocre (pour les retours dans le temps).
LWH est un album passionnant ne répondant pas à toutes les questions et laissant une envie de suite à la fin de la BD. Mais, il se suffit malgré tout à lui-même.
Christophe C.
Le 29/09/2003 à 23:22:58
Je viens de lire l'album et je dois dire qu'il est très bon. Le scénario est intéressant. Certe ce n'est pas le premier album qui parle de télé réalité, il y a déjà eu Reality show et intox mais cet album va au delà. Ici nous avons l'utilisation d'un média pour faire accepter à la population une guerre pour des raisons humanitaires alors qu'en réalité il s'agit de finance. L'album nous montre des personnes capable de tout pour de l'argent. La télévision ne montre aux gens que ce qu'elle veut bien montré et on s'aperçoit qu'il est très facile en utilisant des informations fausses, créées de toute pièces pour justifier l'injustifiable. Ce qui fait le plus peur quand même c'est que l'on ne peut pas s'empécher de faire le rapprochement avec les Etats Unis et leur propagande basé sur des documents falcifiés pour justifier la guerre en Irak. Donc voici un sujet on ne peu plus d'actualité.
Le dessin est vraiment réussi. Le trait est fin et précis. La mise en couleur est efficace d'autant plus qu'elle marque bien les passages des flash back.