L
e métier de paparazzi n’est pas toujours de tout repos. Quand Madgid s’est rendu à Rome pour réaliser l’interview de Luigi Calaferte, star montante du football, il ne s’attendait certainement pas à découvrir le jeune sportif, mort, entouré de ses assassins. Un cliché pris sur le vif et c’est toute la mafia locale qui se lance à la poursuite du journaliste. Acculé, il appelle à son secours le seul homme capable de le sortir de ce mauvais pas, Tony Corso.
C’est vêtu de sa désormais célèbre chemise à fleurs que le détective, le genre de type qui aurait à peu près tout pour paraître antipathique : beau gosse, arrogant, macho, sûr de lui… l’exemple même de la tête à claques débarque en Italie. Pourtant, Olivier Berlion est parvenu à créer, en l’espace de quelques tomes, un héros attachant et plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Son passé trouble, les traumatismes de son enfance ou le mystère entourant la mort de ses parents sont autant d’éléments que l’auteur distille au gré des aventures. Car Tony Corso évolue au fil des albums. De simple play-boy fréquentant la jet-set tropézienne à la recherche du plus offrant, il est devenu plus cynique, plus sombre aussi quand il est sur le point de mettre, enfin, la main sur le meurtrier de sa mère. Le succès de la série repose également sur une galerie de personnages secondaires qui s’étoffe régulièrement, permettant des réapparitions aussi soudaines qu’inattendues, comme celle de Karen Novacek, laissée pour morte dans La fortune de Warren Bullet.
Le récit de Vendetta est plus noir que les précédents, les membres de la mafia calabraise n’étant pas réputés pour être des enfants de chœur. Les ambiances se font plus glauques, les séances de torture parfois violentes et Tony Corso hésite de moins en moins à appuyer sur la détente. Autant de facteurs qui rendent un scénario relativement classique, palpitant jusqu’à la dernière page. Même le dessin semble gagner en maturité, les visages paraissant plus travaillés, y compris celui du héros, désormais légèrement buriné.
Il aura fallu attendre deux ans, et la parution de deux tomes de Garrigue, pour retrouver les aventures du célèbre détective. Une relative impatience démontrant, si besoin était, l’attachement à une série qui semble, de plus, se bonifier avec le temps.
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Les avis
MANU POP
Le 04/05/2022 à 10:02:44
Le meilleur album jusque-là de la série. un personnage hautement diabolique, Carlo Braghetti, qu'on déteste de toutes nos forces. Berlion réussit à nous exposer avec maestria le tableau général du crime et de l'argent, plus précisément en Italie. Et d'y mêler aussi l'histoire récente italienne, avec le père de Tony. La personnalité de Karen Novacek prend une nouvelle ampleur : elle apparait sous un jour plus "fragile".
Juste un petit bémol : Berlion ne semble pas trop être fan de foot et le décor du stade et les joueurs de foot ne sont pas forcément au mieux au cours du match… mais tout cela n'est pas bien grave ;-)
Un grand album, un souffle romanesque et historique puissant
kurdy1207
Le 24/04/2020 à 16:49:55
Tout va très vite dans ce cinquième album poignant et captivant à souhait. Cela commence par l’assassinat d’une jeune star du football du FC Roma. Mais ce jour-là, Madgid l’ami de Tony prend une photo du meurtre et s’enfuit. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il vient de mettre les pieds dans un affaire concernant la mafia calabraise.
Il va faire appel à Tony pour le sortir de l’impasse dans laquelle il vient de se fourrer. Pourchassé par tous dont la fameuse Karen Novacek embauchée par la Mafia, Madgid se terre avec la nièce d’un ami qui lui aussi a assisté au meurtre. Corso va s’occuper de tout et rencontrer les fantômes de son passé à Rome.
Le hasard va le mettre sur la route du meurtrier de sa mère. Le mafioso est mêlé aux deux affaires et doit faire face à un Tony revanchard.
Voici un album à couper le souffle qui est de loin le meilleur de la série. Le scénario se hisse au niveau des meilleurs films d’action et se déguste comme un alcool fort de qualité qui vous surprend en mélangeant punch et suavité. Fortissimo !
cachou
Le 07/11/2009 à 10:08:17
Pour moi ce cinquième album est sans doute le meillure de la série.
Tony reviens en Italie pour aider son ami Madgid et vas faire resurgir sun passé lointain de son enfance.