Le 12/12/2019 à 02:10:52
"Le jeune Albert, c'est moi !" ai-je hurlé sitôt l'album refermé. J'ai l'impression que Chaland a soudainement dévoilé la noirceur achevée (ou presque) de mon âme. Le format en demie planche pourrait laisser penser qu'il s'agit d'une succession de gags, c'est là la principale méprise auquel le lecteur risque de succomber. Certes il y a ici et là quelques francs gags mais dans l'ensemble, c'est à toute autre chose qu'on a affaire. Il s'agit en vérité d'un mélodrame qui se joue sous nos yeux accompagné par la tonitruante musique d'une fanfare de quartier en costume, flanquée de majorettes aux cuisses trop courtes ou trop longues. Le jeune Albert est un incontestable chef d'oeuvre, un accident comico-philosophique comme on en rencontre un par siècle. Et ses imperfections, que quelques esprits chagrins ne manqueront pas de relever, finissent de bâtir l'étrange perfection de l'album.Le 15/10/2008 à 16:33:15
Cette série du jeune albert, garçon débrouillard, est un sacré garnement ! Il fait pas mal de bêtises, il est sale...etc...enfin comme on peut le voir dans le "sujet", il accumule tout les défauts du monde !!!! Cette série a été paru dans "Métal Hurlant", revue ou l'aventure a été malheureusement beaucoup trop courtes comparé a son frère "Heavy Metal", Chaland y paru même pas mal d'histoires...Les dessins sont bof bof, ils vont bien avec l'ambiance de la BD mais trop simpliste, aussi a la longue je trouve que ça saoule un peut de lire le jeune Albert, enfin, j'y trouve pas beaucoup mon compte, toujours ces gags, d'accord, mais parfois, certains ne font pas rire du tout, j'ai eu du mal a lire aussi les dialogues de cette série !Le 08/05/2007 à 15:02:20
Recueil de quelques aventures d’Albert, pour la plupart en une page de format à l’italienne, soit une demi-page normale. C’est court, et cela permet à Chaland de faire montre de son esprit très incisif, presque cynique. Albert est un sale gosse - mais est-ce un gosse ? - affublé d’un pote grand et effilé qui subit très souvent son mauvais caractère. Il écrit avec beaucoup de fautes mais son esprit recherche sans cesse, avec une philosophie certaine, des explications à tout. Il est cruel, désabusé ; c’est une loupe intéressante pour voir le monde. C’est du grand art, mais faut-il encore répéter que Chaland faisait du très bon ? Se lit très bien, avec un plaisir constant, jonché de rires francs et de sourires jubilatoires. Quelques références, dans ces aventures, à d’autres déjà écrites par Chaland : référence aux Morantins (cf Bob Fish), dont la nature fasciste est ici affirmée, et référence à Godefroi de Bouillon. Le tout se déroule toujours dans cette Belgique fantasmée des années 50, avec le goût désuet des cours d’école, du temps gris, etc.BDGest 2014 - Tous droits réservés