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ajipoor est une étrange planète dirigée par quatre monarques qui utilisent les rêves pour communiquer avec leurs sujets. Valentin, un jeune homme amnésique recueilli par une troupe de saltimbanques, semble posséder le même pouvoir. À la recherche de son identité, il entraîne ses amis dans un périple qui les mènera aux quatre coins de ce monde.
Le château de Lord Valentin est le premier tome de la saga fantastique de Majipoor de Robert Silverberg. Cette série, un classique du genre, est connue et reconnue par tous les amateurs de science-fiction. La principale difficulté imposée au scénariste est de « compresser » les plus de cinq cent pages de ce roman en quarante-huit pages de BD. Évidemment, cette tâche est quasi impossible sans dénaturer le texte original.
Olivier Jouvray (Lincoln), face à cette gageure, a choisi de partir tête baissée et, au prix de laisser tomber de nombreux détails faute de place, de se concentrer uniquement sur la trame des événements. Ce choix, s’il est compréhensible, se fait au détriment d’une partie importante du roman originel : la description minutieuse du monde de Majipoor. Même réduite à sa plus simple expression, le récit reste dense. Le scénariste se doit donc d’aligner les différents éléments de l’intrigue sans perdre un instant. La lecture s’en ressent, les explications et incidents divers se succédant sans même un moment de répit. Si certains albums souffrent d’un manque d’action, celui-ci étouffe sous la quantité de péripéties ! Heureusement, Jouvray parvient à tenir son histoire sans trop perdre le lecteur, même si, par moments, le récit fait plutôt penser à un résumé qu’à un développement narratif réfléchi.
David Ratte (Le chant d’Excalibur, Toxic Planet), dessinateur issu de Lanfeust Mag, illustre cette histoire du mieux qu’il peut. Étant donné la quantité d’informations à illustrer, il a dû se résigner, pour des raisons de lisibilité, d’épurer et simplifier son trait au maximum. Densité oblige, les planches sont composées majoritairement en quatre – voire cinq – bandes ; les cases sont donc nombreuses et plutôt petites. Cette disposition n’incite pas à la débauche graphique. La mise en couleur de Myriam Lavialle reste également très simple pour les mêmes raisons.
Les éditions Soleil lancent avec ce titre la collection Cherche Futurs : un espace éditorial réservé à l’adaptation des classiques de la SF et du fantastique. L’idée, sans être originale, est séduisante. La collection Rivage/Casterman/Noir, qui fonctionne sur le même principe avec les polars, est une réussite. Malheureusement, dans le cas présent, ce premier tome de Majipoor n’arrive pas vraiment à convaincre. Cette adaptation souffre d’un manque de place chronique et peine retranscrire la richesse et l’originalité de l’oeuvre originelle de Silverberg.
Les avis
Benvoila
Le 05/02/2012 à 18:54:15
De la difficulté d'adapter un visuel sur une oeuvre littéraire. Même le maître Peter Jackson avait du essuyer les critiques de fans de Tolkien qui avaient imaginé d'autres approches visuelles de sa trilogie cinématographique. Du pouvoir évocateur des mots à l'interprétation graphique, périlleux exercice... ...que les auteurs de cette série auraient dû éviter. Majipoor c'est un peu le Star wars de Silverberg, avec son bestiaire, ses castes dirigeantes, ses cités et un optimisme rafraichissant qui parcourt l'univers majipoorien.
Quid en l'occurence ? Des personnages sans épaisseur, et l'épopée Silverbergienne rabaissée au rang du conte pour enfant. Pourtant les dessins sont sympathiques et les couleurs jolies, mais voilà, la passion est absente, le souffle manque, la magie a disparu.
Vite lu, vite oublié.
pierre999
Le 02/07/2010 à 21:00:29
Pour une fois, je vais faire très court : COMMENT PEUT-ON FAIRE UNE BD AUSSI NULLE QD ON EST LE PERE du "VOYAGE des PERES" SERIE ABSOLUMENT GENIALE !! ????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????,!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Voilà, voilà : 2/10 c'est même très bien payé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Foutage de G. ou je ne m'y connais pas !!!!!!!!!!!!
pierre999
Le 30/04/2009 à 20:38:31
Ouuups, je vais en remettre une couche (je sens que je vais bientôt me faire censurer...) : c'est dans la collection "Cherche Futurs"...Ben moi, je dirais plutôt : "Chercher QQQualité" !!!! à +- 13,00 euros !!!
pierre999
Le 30/04/2009 à 20:33:50
Pouf, pouf, pouf…J’en connais qui vont déjà râler que je poste un avis alors que je ne leur consacre pas de temps…Comprendra qui pourra, mais ici, c’est plus facile que chez « eux » ( :-) ) !!
Donc, re-pouf-pouf-pouf…
Autant « le voyage des pères » est, pour le tome 1, attendons la suite, très abouti au niveau dessin et scénario qu’ici…Jouvray : as-tu lu les romans de Silverberg ??? Ratte, as-tu attrapé une maladie de la main pour ton dessin ???
SCENARIO : nul par rapport aux romans et je suis objectif dans la mesure où cette série de Silverberg n’est pas, pour moi, très bonne, mais vachement meilleure que cette BD…Tout se passe trop vite : à peine 46 planches et hop on sait déjà qui est vraiment « cet amnésique ». Faut pas charrier quand même !! BD de commande ???? Bon, stop, je m’énerve et on m’a compris !
DESSIN : Mais David, où est ton superbe dessin « des Pères » ?????? Ici, on a l’impression d’un « p’tit » » nouveau qui doit encore se faire la main…Il suffit d’analyser (et je ne parle que de cela, c’est pas les remarques qui manquent) les différentes « mimiques » du visage du Valentin et de se demander : mais qui dessine ces « approximations » ??? Et qui dessine ces cases où le mouvement n’existe pas (il est figé de chez figé) etc…Pas la peine d’en rajouter, on m’a encore compris.
Ah, David, continue « Le Voyage des Pères » et stoppe cette série qui n’est que raccourcis, dessins figés et suspens nul, sans compter un humour qui se veut "Tarquin" ( à Ses Débuts, précisons !!) et qui n'atteint pas les 2/10 !
Bon, faut gagner sa vie, je sais, mais les gars, n’oubliez pas que cette BD nous coûte minimum 12,90 euros…Lu en 17 minutes chronos, c’est cher la case (je sais, c’est du boulot, mais il y a boulot et boulot !) et limite foutage de G.
Allez, faites nous un tome 2 de derrière les fagots !!