Résumé: Harry DICKSON et Tom WILLS accompagnés de leur mystérieux compagnon poursuivent leur palpitante odyssée d’Istanbul à Rome avant de se retrouver en Ecosse où le lecteur découvrira, enfin, l’identité de l’homme qu’ils ont tiré des griffes de Staline. Mais ce n’est pas pour autant que les menaces s’estompent, bien au contraire, dans cette aventure nos héros sont pris dans les tourbillons du cours de l’histoire d’une Europe à la croisée de son destin.
Autant le premier volume consacré à cette aventure m'avait paru insipide, autant ce dernier volume rattrape pas mal le tout. En effet, "la conspiration fantastique" pouvait se résumer en 3 mots : nos héros fuient. Certes, le personnage mystère apportait un petit plus, mais c'était très nettement insuffisant pour nous tenir en halaine devant un album qui une fois encore sacrifiait complètement l'intrigue aux scènes d'action.
Le second tome de cette aventure remet en avant une intrigue qui tient parfaitement sa place et sait nous intéresser. Sur un fond historique (l'abdication d'Edouard VIII), l'auteur parvient à réexploiter les sympathies politiques peu recommandables de ce souverain pour en faire un véritable scénario de BD. L'hisoire décolle dès l'arrivée des héros en France et ensuite leur passage par l'Ecosse, pour se déployer à un rythme tout à fait convenable. Enfin, les scènes d'actions et de fusillades ne deviennent que l'arrière fond d'une trame plus complexe ! Je dois avouer que j'attendais ce moment avec grande impatience concernant cette série dont globalement les précédents albums souffraient à peu près tous du même défaut.
A mon sens, voilà donc le tome le plus achevé des avenures de Harry Dickson (il m'en reste quand même un à lire). Le dessin reste de très bonne qualité dans la lignée de l'école franco-belge. Il nous fait apprécier quelques paysages d'Ecosse. Les vignettes représentant Blair Castle sont assez ressemblantes au chateau existant. Les clans éccossais s'affrontent ici dans un décor agréable.
L'originalité de cet album, et ce n'est son moindre attrait, tient aussi dans le fait qu'à la fin, Harry Dickson semble avoir en partie échoué dans la mission qui lui avait été confiée. Certes, l'auteur ne pouvait quand même pas complètement travestir la réalité historique, mais cet élément donne un petit supplément d'âme à la série en nous montrant que le héros n'est pas invincible et permet de conclure l'album sur une touche légèrement nostalgique, ce qui convient assez bien à la beauté des highlands.