Info édition : Episodes 26 à 30 ° Introduction de Bill Savage ° Un marque-page détachable °
10 artistes invités pour #26 : Pope Paul, Jusko Joe, Chiarello Mark, Lee Jim, Bermejo Lee, Gibbons Dave, Bradstreet Tim, Bernet Jordi, Miller Frank, Jones J.G.
Résumé: # 26 - L'arbre généalogique de M. Branch
# 27 - Fosse aux idoles
# 28 - ¡Contrabandolero! - Première Partie
# 29 - ¡Contrabandolero! - Deuxième Partie
# 30 - ¡Contrabandolero! - Conclusion
L'agent graves continue d'offrir l'immunité à des personnes diverses pour qu'ils puissent redresser les torts à l'aide des 100 balles non identifiables qu'il fournit dans une mallette. S'agit-il simplement de vengeance ou d'une manipulation à grande échelle?
A Paris, M Branch fait le point sur ses théories concernant les conspirations du Trust et des Minutemen. Puis, nous rencontrons un joueur de base-ball et découvrons l'acte terrible qu'il a commis pour venger son ex-femme, une star de cinéma bien connue. Enfin à la frontière u Texas et le Mexique, la sexy Dizzy Cordova se retrouve mêlée à une affaire de contrebande lorsqu'elle s'intéresse à Wylie Times, un simple pompiste.
Q
u'y a-t-il au menu du tome 6 de 100 bullets ? En amuse-bouche, Mr. Branch and the Family Tree, une nouvelle mettant en scène Branch en charmante compagnie dans un huis clos glauque, à l'image de la chambre dans laquelle il se déroule. L'ensemble est un peu verbeux, certes, mais aussi très instructif, dévoilant quelques secrets sur le Trust et les Minutemen. Puis vient le hors d'œuvre, Idol Chatter. Ce n'est peut-être pas la meilleure histoire de l'agent Graves, mais elle contient des éléments prouvant, si besoin était, la toute puissance de l'organisation des 13 familles. Quand vient enfin l'heure du plat de résistance, tous les sens sont en éveil pour accueillir les trois volets de Contrabandolero!, un récit se déroulant aux frontières du Mexique. Les acteurs ? La sexy Dizzy Cordova et le mystérieux Shepherd, mais aussi Eightball, Coochie, Hopper... Que du beau monde. Entre trafics de stupéfiants, bars sinistres, trahisons... et parties de ping-pong, le dernier acte vaut son pesant de pesos. Plus de place pour le dessert ? Difficile pourtant de refuser la cerise (celle du gâteau), la participation au dessin de grands noms du comics : Paul Pope, Jim Lee, Dave Gibbons, Frank Miller... Excusez du peu.
Ce qu'il y a de bien avec 100 bullets, c'est la quasi certitude de ne jamais être déçu. Une petite baisse de régime ? Azzarello remet l'instant d'après un coup d'accélérateur. Un intérêt moindre pour une nouvelle qui manque un peu de punch ? Qu'à cela ne tienne, l'auteur fait appel à la mémoire ou à la logique, histoire de venir titiller notre ego. Le sixième volume ne déroge pas à la règle. Pris individuellement, les cinq récits ne sont sûrement pas les plus excitants de la série. Pourtant, ils nous entraînent dans des directions qu'on n'attendait pas forcément.
La force de 100 bullets repose en grande partie sur son réalisme. Et pourtant... Qui peut croire à un scénario basé sur une puissance secrète qui semble tirer les ficelles du monde entier, et sur un vrai-faux agent distribuant balles et flingue afin d'assouvir sa vengeance ? Personne. Quoique... Azzarello dépeint une Amérique profonde, sans héros, sans strass ni paillette. Pas de golden boy, sinon des malfrats en quête de quelques dollars. Pas d'histoires d'amour, mais des trahisons et un peu de sexe. Exit aussi, toute vision manichéenne. Qui sont les bons ou les méchants ? Tout cela a peu d'importance. Ce qui compte, c'est écraser l'autre avant d'être tué, c'est être le vainqueur plutôt que la victime.
Alors, on commence à être pris dans l'engrenage, à apprécier la noirceur de lieux improbables, des chambres miteuses aux bars lugubres. Côtoyer la misère devient presque une seconde nature et la mort quasi-anecdotique, comme celle d'une grand-mère dans Idol Chatter, anonyme et laissée à l'abandon. Les dialogues sont percutants, loin d'être édulcorés. Les échanges entre Dizzy et Wylie, dans Contrabandolero!, sont à ce titre particulièrement savoureux. Quant au dessin, le travail de Risso est remarquable. Il parvient à porter le regard du lecteur à peu près là où il le désire, sur un détail, par exemple, qui aura plus tard son importance. Les personnages paraissent authentiques, jamais avantagés par un quelconque artifice. Le visage mal rasé de Branch, ses chemises démodées et sales, laissent imaginer des odeurs de sueur renforcées par la moiteur d'un appartement dont le sol est recouvert d'ordures en tout genre. Le regard froid, presque animal de Graves, contraste avec celui de Dizzy, dont la larme tatouée reflète ce qui lui reste encore de douceur et d'humanité. Chaque acteur joue sa partition, à la perfection.
Certes, les esprits chagrins pourront regretter un sixième tome moins percutant, moins efficace que les précédents. Ils ne manquaront pas de pointer du doigt une histoire principale, Contrabandolero!, qui délaisse quelque peu les membres du Trust et les mystères entourant les Minutemen, tandis que les deux autres sont relativement pauvres en rebondissements. Néanmoins, rien ne semble empêcher 100 bullets de devenir, au fil du temps, une œuvre indispensable.
Lire la chronique du tome 2
Les avis
BIBI37
Le 26/09/2010 à 14:34:38
Un sixième tome en très nette perte de vitesse.
Les 2 premiers épisodes n'ont quasiment aucun intéret et n'apporte rien à l'histoire. Les 2 épisodes suivants sont du pur polar mais la fin est totalement grotesque.
En bref une série qui faisait partie de mes coups de coeur et qui s'épuise bien vite.
5/10.