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ormé par les Gardiens de l’Univers, le Green Lantern Corp est un groupe d’élite, composé des meilleurs éléments aux pouvoirs quasi-illimités et qui se sont jurés de protéger la vie à tout prix. Hal Jordan, leur leader, respectant à la lettre le serment du corps, décide d’exiler une belliqueuse colonie d’Aliens sur une planète déserte plutôt que de l’exterminer.
10 ans plus tard, son successeur, Kyle Rayner, accepte de mener un escadron de Green Lanterns volontaires dans un raid contre ces Aliens, qui menacent l’équipage d’un vaisseau spatial.
Alors que le cross-overs entre la série Aliens et celle des Predators est désormais connu de tous, plus rares sont les lecteurs qui savent que l’éditeur Dark Horse avait poussé, et ce depuis les années 90, la logique jusqu’au bout en proposant des histoires mêlant ces bêbêtes à d’autres héros de comics US (Superman ou Batman) ou provenant d'autres franchises du cinema (comme les Terminators). Alors que certaines de ces histoires essayent de créer des liens compliqués et crédibles entre les univers qui se croisent, d’autres assument pleinement leur statut de « série B » en proposant des histoires d’aventures mettant l’accent sur le choc entre deux univers apparemment inconciliables. Green Lantern vs. Aliens s’inscrit plutôt dans cette dernière logique. L’histoire ne contient donc pas de longues digressions sur le pourquoi ni le comment du « cross-over » mais se focalise plutôt sur les combats entre super-héros et Aliens ainsi que sur la confrontation entre l’idéologie pacifique des Green Lanterns et la logique plutôt agressive des « Xénomorphes». S’ensuit dont un récit musclé et fébrile à souhait.
La nervosité du scénario est accentuée par le dessin dynamique de Leonardi dont le trait semi-réaliste ainsi qu’un lettrage un peu vieillot ne sont pas sans rappeler les vieux comics des années ’60. Un peu dommage car cela a tendance à légèrement estomper le côté angoissant que devrait avoir toute bonne histoire d’Aliens.
Green Lantern vs. Aliens ne révolutionnera certainement pas le monde de la BD ni l’univers des franchises croisées. Néanmoins, il arrive à présenter une action haletante et effrénée fournissant ainsi un bon moment de lecture. Ni plus, ni moins…et ce n’est déjà pas si mal.