Résumé: Au début de 1792, ADELAÏDE jeune fille sans travail et sa mère la couturière MARIE BIROT quittent Bruxelles. Témoins de l’assassinat d’une jeune femme, elles héritent de la profession de cette inconnue, marchande à la toilette. Chargées de la vente de dessous de fantaisie, les deux femmes voyagent à travers l’Europe où les idées révolutionnaires venues de France ébranlent les mentalités. Après avoir vu sa mère mourir sous ses yeux ADELAÏDE est hébergée par une dame de haut rang qui lui donne la possibilité de venger sa mère sous son nom d’aventurière, FRANCE DE RIGA.
I
l est enfin temps pour Adélaïde Birot, alias France de Riga, de voler de ses propres ailes. Recommandée par une baronne qui l'a élevée après l'assassinat de sa mère, elle débarque à Hambourg pour rencontrer celle que l'on surnomme "La Grande Dame". Cette dernière est la patronne d'un blanchisserie dont la réputation s'étend bien au-delà de la ville portuaire. Elle prend immédiatement Adélaïde sous sa coupe et l'initie au métier. Très vite, la jeune fille se rend compte que la boutique n'est qu'une façade et que derrière se cache un vaste réseau européen de femmes déçues d'avoir été laissées pour compte par la Révolution Française. De simple blanchisseuse, France de Riga devient une espionne aventurière dont le but est de venger la mort de sa mère.
Même si le terme "féminisme" n'est apparu qu'à la fin du XIXe siècle, un fort mouvement de revendication sociale et politique est né au lendemain de la Révolution Française de 1789. Oubliées de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, les femmes tentent d'organiser une forme active de militantisme. Jusqu'en novembre 1793, quand toute association politique féminine est interdite. La lutte devient alors secrète et souterraine.
Séraphine revient, avec France de Riga, sur cette période dans laquelle quelques dames influentes essaient de donner à la femme une place importante dans la société. Si le premier tome racontait la fuite d'une mère et de sa fille, ainsi que leur parcours en Europe, La Blanchisserie propose une véritable introspection dans un mouvement clandestin et puissant de l'époque, dirigé par une personne de haut-rang. Ainsi, les hommes sont relégués au second plan, dans le rôle parfait de l'amant de passage ou du traître sans scrupule. Au milieu de ce tourbillon, Adélaïde tente de se frayer un chemin, de se trouver une place dans une période hostile de l'Histoire et surtout de connaître les raisons de l'assassinat de sa mère. Belle, intelligente, elle est l'héroïne (trop ?) idéale qui permet de donner corps au récit, de rendre la narration fluide et agréable.
Un douceur très féminine émane du dessin de Séraphine. Si les visages sont parfois inégaux, il s'en dégage une finesse et une délicatesse très agréables. Les corps s'enlacent dans une harmonie et un esthétisme très poétiques, quasiment magiques. Quant aux couleurs directes, leurs tons pastel agrémentent joliment les décors des pays entourant la mer Baltique.
France de Riga est une série fort sympathique, racontant les prémices du mouvement féministe. Le charme de l'héroïne, son parcours amoureux et ses périples à travers l'Europe en font un personnage très attachant, rendant la lecture très plaisante, à défaut d'être totalement passionnante.
Les avis
6350frederic
Le 03/06/2016 à 18:35:09
Si l'histoire est interessante , le decoupage et les dessins nous laissent sur notre faim , decu par manque rythme , de precision , bof