D
ans la famille Rabbit, Ronan est le père et Antoine, euh…, Tony est le fils. Lorsque le premier travaille, le deuxième étudie. Sauf que le travail et les études sont le plus souvent remplacés par les blagues avec les collègues et les jeux en réseau avec les copains. Le conflit des générations règne en maître et les a priori sont légion mais la bonne humeur est toujours au rendez-vous et les carottes jamais cuites.
Le principe du gag en une planche est éculé et, pourtant, à chaque nouvelle série, la curiosité est toujours la plus forte. Avec Les Rabbit, Sti ne propose rien de bien nouveau sur le fond : les relations père/fils comme exutoire du ridicule de celui qui veut rester jeune et la camaraderie comme siège du comique de situation. Il innove cependant sur la forme avec deux albums en un, deux visions qui s'opposent pour le plus grand plaisir des zygomatiques. Lorsque Ronan prend un râteau, c'est bien souvent Tony qui tient le manche. C'est un couple inédit dans le Landerneau du gag qui permet à chacun d'apprécier la situation correspondant le mieux à son "âge". Les uns riront d'jeuns pendant que les autres s'esclafferont des répliques impayables de l'homme mûr, et les plus chanceux n'en pourront plus des allers-retours.
La lecture se fait au choix, en vis-à-vis, ce qui demande soit une certaine gymnastique, soit d'enchaîner les deux versions l'une après l'autre. Les situations ne sont pas extraordinaires mais les chutes inévitables sont habilement amenées. A défaut d'une hilarité constante, les sourires sont toujours présents.
J'ai découvert l'auteur de cet album, très sympa, une bd très marrante à lire, j'ai passé un bon moment. A avoir absoluement dans sa bédéthèque ++++
J'attends impatiemment la suite.
De plus, une conception de l'album plutôt originale, d'un coté l'avis du père, de l'autre, le fils. A mon avis, commencer par le coté du fils pour finir du coté du père...