Résumé: Pandora, désormais joueuse indépendante, parcourt les États-Unis au volant de sa Cadillac et au son de Born to be wild, en quête de joueurs à dépouiller. Sa route croise alors celle d’un porte-poisse, un homme enchaîné et manipulé par le propriétaire d’un grand casino, le Lady Luck. Pandora décide de lui venir en aide et organise le casse du siècle !
P
andora fait la tournée des salles de jeu et, grâce à ses talents, plume allégrement les joueurs locaux. Tellement facile que la routine n’est plus très loin. Seulement, lorsque le Lady Luck, casino de légende, et son propriétaire qui a plus d’un atout dans sa manche se placent sur sa route, c’est une autre partie qui s’engage.
La cote de popularité de Pandora est intacte. Jean-Pierre Pécau la balade dans une Amérique du Nord dans les années soixante pour revisiter certains lieux et évènements appartenant au patrimoine et à la mémoire collective et le lecteur est toujours partant. Espiègle et habile, elle a le chic pour se jouer de ses adversaires et la fine jeune femme n’hésite pas à sortir un calibre lorsque la situation l’exige : du pain béni pour l’amateur de la Série B de Delcourt.
Mais, parce qu’il y a un mais, Lady Luck laisse franchement sur sa faim. Un peu de broderie autour des fondations de Las Vegas, une arnaque rapidement menée pour corriger le taulier d’un casino au profil de mafieux, un ou deux tours de cartes forcément, un final recyclant sur une théorie scientifique légèrement distordue et le rideau est baissé. Il n’y avait peut-être guère plus précédemment, la mémoire enjolive parfois les souvenirs, mais l’impression de trop peu est là.
Que reste-t-il ? Le clin d’œil aux films mettant en scène des escrocs escroqués et des sanctuaires imprenables que des petits malins ouvrent en un claquement de doigts experts ? L’envie de fredonner l’inusable Born to be wild de Steppenwolf alors que Pandora prend la route, avant de découvrir, la case suivante, le rappel (volontaire ou pas ?) de la pochette du mémorable Straight shooter de Bad Company ? Lady Luck est aussi également un titre de chanson repris maintes et maintes fois (non, ce n’est pas à celle entonnée par Karen Chéryl en 79 qu’on pense en priorité...). Le savoir-faire de Tenderini, fraîchement arrivé pour la mise en couleur de la série, quand il s’agit de jouer avec les lumières artificielles qui irradient le temple du jeu et de composer, à l’envi, des reflets du meilleur effet ?
L’inventaire est un peu rapidement fait et s’attache plutôt à ce qui relève de l’anecdote. Allez Pandora, poursuis ton périple et garde-nous une place à tes côtés. Pourvu que ce soit pour une étape plus consistante que celle que nous offre cet article de consommation courante.
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Les avis
madlosa
Le 24/02/2008 à 17:43:57
Cet épisode est beaucoup moins puissant que les précédents. Certes les planches sont toujours bien construites, les couleurs toujours aussi agréables et les personnages attachants. La magie n'opère pas car le scénario a baissé d'un cran. l'histoire mêle toujours habilement le fantastique et le réel mais n'a pas de réelle raison d'être, un peu comme si les auteurs avaient réalisé un simple exercice de style pour conserver la forme. Dommage pour le lecteur !