Le 15/05/2023 à 23:44:12
Nous sommes en 1930 et l'Algérie Française fête son centenaire. Paul, le personnage principal du précédent opus, revient sur les terres de son enfance. Et on retrouve également les personnages qui sont revenus vivant de la guerre de 14/18. Ferrandez, désormais, prend partie au travers du regard de Paul sans pour autant faire dans le manichéisme car tous les personnages, comme toujours, sont extrêmement bien écrit. Et l'on suit, avec passion, les faux semblant, les jardins secrets et les choix inavouables de tous ces parcours de vie. "Les fils du sud" était surannée du bonheur de l'enfance? Le centenaire sera un comédie humaine tragique qui raconte les racines de la future guerre. Mais, au delà de ces magnifiques personnages et leurs destins funestes, le personnage le plus beau de tous que narre visuellement, avec superbe, Ferrandez est Alger. Alger est partout dans les cases magnifiquement peintes d'ocres et de lumières, de populace et de désert., d'énergie et de volupté. Alger est le personnage principal de cette quête de sens et c'est dans ces méandres et ses ruelles que l'on se trouve et se perd tout à la fois. Ainsi Paul passera les plus beaux moments de sa vie sur un rebord de fenêtre alors que Broussaud y perdra tout ce qui fait sens dans la sienne auprès du président de la république. Les destins s'entrechoquent , les tensions se nourrissent mais tous les personnages aiment Alger. Une suite encore une fois totalement maitrisée de bout en bout. Il y a encore de la naïveté et de l'espoir avant le désastre.BDGest 2014 - Tous droits réservés