Résumé: Meiko qui exècre son boulot de secrétaire d'une grande entreprise, vit depuis un an avec Taneda, illustrateur occasionnel pour un magazine, et guitariste amateur. Très cynique, la jeune femme n'envisage pas l'avenir de manière positive et entrevoit même la possibilité de "sortir du circuit" en donnant sa démission. Ses amis, Jirô et Katô, ressentent également un malaise quand ils songent à leur avenir.
M
eiko est office lady. Ce travail l’ennuie et elle l'abandonnerait volontiers si elle n'avait pas le loyer à payer, mais aussi à gagner de quoi vivre avec son petit ami Naruo. Quand celui-ci lui dit de vivre sa vie, elle le prend comme un feu vert et pose sa lettre de démission, appuyée par sa meilleure copine. La situation se complique très vite malgré l’argent qu’elle a mis de côté. Il faudrait que Naruo trouve un job. Quand ses copains lui proposent de remonter leur groupe de rock, il n’est pas convaincu mais finit par accepter. Répétitions et enregistrement s’enchaînent. Pour quel résultat ?
Histoire d’un jeune couple tokyoïte, Solanin reprend des thèmes qu’Inio Asano a déjà abordés dans Un monde formidable et Quartier lumière. Il aborde le malaise d’une jeunesse urbaine en quête d’avenir, les difficultés rencontrées dans le monde professionnel, la confrontation avec les soucis quotidiens, leurs répercussions sur la vie à deux, la nécessité de faire bouillir la marmite et tous les problèmes propres au passage à l’âge adulte. Asano souligne également le gouffre qui peut exister entre les rêves et la réalité, à travers l’envie palpable de Naruo de réussir à monter son groupe et à lui forger une réputation. Une volonté qui se heurte à la dure loi des firmes musicales et de la faim. Sur le mode du récit intime, narré par l’héroïne, l’émotion affleure et les événements s’enchaînent les uns après les autres évoquant ou rappelant au lecteur des situations connues, jusqu’au rebondissement final qui ne manque pas d’éveiller la curiosité quant à la suite. Enfin, le dessin réaliste du mangaka rend les personnages encore plus proches grâce à son trait fin et soigné qui s’attarde sur l’expressivité des visages, des regards, et en dégage toute l’humanité.
Asano se pose une nouvelle fois en peintre d’une jeunesse à la recherche d’un futur moins flou et si Solanin n’apporte pas vraiment de nouveauté par rapport à ses précédentes séries, ce premier tome est agréable à lire. Suite et fin avec le deuxième volet.
>>> Lire la chronique du tome 1 d'Un monde formidable
Les avis
zemartinus
Le 12/05/2008 à 22:41:29
Des dessins vraiment agréables avec un découpages bien clair (ça fait souvent
un peu défaut en manga), une histoire simple et touchante d'où ce dégage une
certaine mélancolie... On suit ainsi la vie "tranquille" de deux jeunes
amoureux un peu marginaux (ainsi que celle de leurs amis), qui ont du mal à
trouver leur place dans la société, et pas vraiment de pespective d'avenir.
Simple et touchant. Vraiment raffraîchissant à lire.