Info édition : Noté "Première Edition" ° 7 pages en fin d'album "Galerie des couvertures originales US"
Résumé: Depuis le sacrifice d'Eben, qui délivra la ville de Barrow d'une invasion de vampires, Stella, sa femme, dédie désormais sa vie à traquer les vampires en révélant au monde leur existence. En tournée promotionnelle pour son roman, elle attire l'attention de créatures qui préféreraient rester dans l'ombre, et apprend à leur contact qu'il existerait un moyen de ressusciter son mari.
S
eize mois se sont écoulés depuis le sacrifice d’Eben visant à sauver quelques habitants d’un trou perdu de l'hémisphère nord nommé Barrow. Un endroit pris d’assaut par une bande de vampires qui, profitant des 30 jours consécutifs d’obscurité offerts par la nuit polaire, avaient massacré cette petite communauté isolée au milieu d'un désert glacé. Depuis cet événement sordide, la veuve d’Eben consacre toute son énergie à la lutte contre ces êtres sanguinaires. Bien décidée à révéler leur existence au monde entier, Stella a écrit un livre décrivant les horreurs vécues durant l’attaque de Marlow et sa meute. La tournée promotionnelle de son bouquin débutant de manière violente dans une salle de conférence de Los Angeles partiellement peuplée par des suceurs de sang, son combat s’annonce d’emblée ardu.
Après plusieurs années d’attente (malgré une parution des épisodes de Dark Days aux Etats-Unis dès 2004), les amateurs francophones d’ouvrages gores ont deux raisons de se réjouir. Il y a d’abord l’adaptation cinématographique du carnage de Barrow (mise en scène par David Slade) qui vient de sortir en France, mais également la publication par Delcourt de cette suite imaginée par le duo Niles/Templesmith.
L’efficacité du volet précédent reposait fermement sur un postulat de départ extrêmement original : là où les victimes potentielles attendent généralement d’être sauvées par le gong d’un soleil se levant avec la régularité d’une horloge suisse, l’aube se faisait désirer pendant près d’un mois à Barrow. En quittant ce terrain de chasse angoissant pour les uns et paradisiaque pour les autres, ce nouvel album replace les vampires dans une configuration plus classique. Souverains en Alaska, la survie de ces monstres ne repose maintenant plus que sur l’incrédulité des gens qui, afin de se rassurer, refusent obstinément de croire en leur existence malgré des preuves irréfutables.
En mettant en scène les femmes/mères des protagonistes principaux de l’histoire précédente et en reprenant son final, cette suite sans véritable raison d’être donne l’impression de vouloir rouvrir une hémorragie qui semblait sous contrôle. S’il est amusant de voir les anciens traqueurs pourchassés dans cette suite moins violente, le cadre plus traditionnel, composé de ruelles sombres, cimetières et maisons hantées, souffre de la comparaison avec son prédécesseur. De plus, avec l’apparition du traître Dane, les créatures de la nuit perdent en bestialité, pour retomber partiellement dans un rôle d’êtres romantiques et torturés.
Au niveau de la mise en image, la griffe de Templesmith (Fell, Criminal macabre, Silent hill) frappe à nouveau très fort dans ce comics d’ambiance au rythme soutenu. Une puissance graphique qui sort de l’ordinaire et accentue l’atmosphère macabre, oppressante et malsaine développée par Steve Niles. Un dessin au caractère particulier, assez déconcertant, qui plante un décor approximatif, restituant parfaitement le côté angoissant du scénario. Une ambiance glauque, un monde d'ombres qui semble filtrer la lumière et l’espoir et qui baigne le tout dans un brouillard aux couleurs tamisées. Une pénombre qui oblige le lecteur à se focaliser sur les détails importants et d’où surgissent régulièrement des crocs acérés effrayants et des giclées d’hémoglobine. Des traits hachurés, torturés, irréguliers et des teintes travaillées qui permettent au dessinateur australien de mettre l’horreur en scène avec grande maestria. Et en guise de dessert : six couvertures originales de toute beauté.
A l’inverse du premier récit aux airs de one-shot, Jours sombres démontre clairement l’irrésistible envie de vouloir à nouveau faire couler le sang. Avec Retour à Barrow et un quatrième album des mains de Bill Sienkiewicz, Steve Niles tiendra assurément ses lecteurs en haleine durant encore de nombreuses lunes.
Découvrez également :
La chronique du tome 1
La chronique de Fell
La Chronique de Criminal macabre
La Chronique de Silent hill
Le site de Ben Templesmith
Le blog de Ben Templesmith
Les avis
LeoLab
Le 26/10/2019 à 18:11:34
Pas très convaincu par le style graphique qui parfois laisse le lecteur dans le flou. L'histoire, suite directe du tome 1, est en elle-même plutôt sympathique quoique assez banale. La toute fin donne tout de même envie de lire le 3e opus.
kirkman66250
Le 25/05/2013 à 01:17:50
Comme le premier tome, ce deuxième numéro nous replonge dans les illustrations magique de Ben Templesmith sous la plume de Steeve Niles. Le mélange fonctionne parfaitement et l'intrigue et toujours au rendez vous. C'est vraiment un belle, jolie BD que doit possédé tout fan du genre "horror". Impatient de savoir la suite !
arioch91
Le 12/03/2010 à 15:59:20
Mon préféré des 4 ! L'histoire développée à la fois chez les vampires vengeurs et chez la femme d'Eben est superbe. Ca mérite d'ailleurs un film (j'espère que la suite de 30 jours de nuit sur grand écran portera sur ce tome 2).
nmolinie
Le 12/12/2007 à 18:42:21
Une fois encore Templesmith et Niles nous font rencontrer les bas fonds des villes, les vampires y pullulent, la femme vengeuresse est celle défunte le premier tome. Un régal de dessin et de texte !!!