Georges Caplan nous parle, en effet. Il nous parle même beaucoup, mais on ne voit pas très bien ce qu'il veut dire.
Il parle de lui, de son amour pour l'écriture qui a supplanté l'amour de Lupé. Il parle de lui, de ses rêves et de ses désillusions. Il parle de lui, de ses galères pour trouver du boulot. Il parle de lui, de ses goûts en foot et en musique. Il parle de lui, des gens qu'il rencontre. Il parle de lui, de sa gloire tardive. Il parle de lui, de sa vie et de sa mort.
Bref, il parle de lui.
Il parle donc beaucoup, c'est entendu. De là à dire qu'il parle pour ne rien dire, non, je ne le dirais pas.
Difficile de parler d'un livre qu'on ne comprend pas, dont on ne voit pas le pourquoi et dont on apprécie fort peu le comment, mais dont on ne veut pas dire trop de mal parce qu'on lui reconnaît le mérite de l'originalité.
Est-ce suffisant pour faire parler de lui ?
- Alors, Georges, qu'en dites-vous ?
- C'est que...
- Pas facile, hein, la vie d'écrivain ?
- Et celle de chroniqueur, alors ?
- Ah, ne m'en parlez pas...