D
eux années se sont écoulées depuis le scandale des fonds du FMI détournés par des sociétés Russes. Les membres de la Brigade Financière tentent de se reconstruire après cette affaire qui coûta la vie à certains de ses membres. Sérafini est devenu procureur à la place de Caïn, Jonquille et Naël se sont jetés à corps perdus dans le travail pour oublier ces évènements tragiques. Mais la nouvelle enquête qui leur est confiée va bouleverser cette tranquillité en prenant la forme d'un simple délit d'initié qui se révélera vite être l'arbre qui cache la forêt.
Une nouvelle série est toujours regardée de très près pour savoir si elle sera prometteuse ou non. Un deuxième tome l'est tout autant lorsque le premier s'est avéré intéressant et bien construit. Alors qu'en est-il de ce Délit d'initié ? Il se situe dans la lignée du précédent tout en s'en démarquant de manière assez singulière. Les membres de la Brigade Financière poursuivent leur investigations et celles-ci les plongent au sein d'une société de biotechnologie dont le juriste n'est autre que l'ancien procureur Eva Caïn. Ils découvriront un complot préparé à l'échelle mondiale. Richard Malka, avocat dans la société civile (défenseur de Charlie Hebdo) et scénariste (L'Ordre de Cicéron, La Face Karchée de Sarkozy) opère ici un changement de direction. Autant Corruption se voulait ancré dans le réel, autant Délit d'initié s'oriente vers un scénario privilégiant encore plus l'action et surtout la fiction avec cette apparition d'une société secrète œuvrant depuis des siècles à un projet pouvant nuire à des milliards d'êtres humains. Cette évolution laisse un peu perplexe car la ficelle semble un peu grosse et malheureusement déjà vue dans bon nombre de séries TV. L'ensemble reste cependant assez agréable à lire car il faut reconnaître que Malka a la maîtrise de son sujet et son scénario est efficace et ne souffre d'aucun temps mort.
Peu de changements dans le dessin de Mutti qui reste dans un registre réaliste, une nécessité face à un tel scénario. Lucas Malisan poursuit de même ses couleurs à l'ordinateur, faisant ressortir les différentes ambiances, ce qui n'empêche pas l'ensemble d'être parfois un peu terne.
Délit d'initié, on l'a noté, a vu s'opérer un changement important dans la série, l'ensemble reste prévisible et ne réserve que peu de surprises. Finalement, il faudra attendre le troisième tome pour se faire une idée du verdict. La défense n'a pas encore présenté toutes les pièces pour alimenter ce dossier !
>> Lire la Chronique du Tome 1 : Corruption
Les avis
sliderzora
Le 20/06/2019 à 12:01:01
Re Bof. Pas mieux, pas pire.
On s'attendait à trouver le dessin en progression ... même pas.
L'histoire avance peu, c'est brouillon, approximatif et loin d'être jouissif. Les personnages sont peu travaillés, autant dans le dessin que dans leur histoire et profondeur.
On survole tout cela sans vraiment trouver un endroit ou se poser pour apprécier.
Après le Fast-Food la Fast-Lecture, une fois fini ça laisse l'impression d'avoir rien lu.
BIBI37
Le 20/07/2011 à 00:44:32
Moins bon que le tome un. Le scénario dérive sur une série d'espionnage et non un polar basé sur la finance façon IRS. Dommage l'histoire y perd un peu de son âme.
Pourvu que le tome 3 redresse la barre.
6/10.
Christophe C.
Le 07/06/2008 à 17:42:13
Ce second tome reste dans la même veine que le premier avec l'action et le suspense toujours aussi présent. On a quelques révélations mais les motivations et les objectifs de l'Opus Scientilique restent toujours aussi vague. L'intrigue évolue de manière satisfaisante avec des personnages plutôt attachants et une fin qui donne vraiment envie de lire la suite. On sens bien qu'au niveau de l'histoire le scénariste maîtrise bien son sujet et sais rendre les différents éléments technique tant au niveau juridique que financier très intéressant et pas trop indigeste notamment pour ceux qui n'y connaissent pas grand chose. Bref un très bon album.
madlosa
Le 28/04/2007 à 19:56:42
Ce deuxième volume est dans la même verve que le premier, l'action et le suspens sont au RDV. Seul bémol, les visages et les expressions des personnages sont toujours aussi figés.