Le 27/04/2022 à 07:45:27
Froideval raconte les préparatifs d'une bataille et la bataille. Enfin, il le souhaite mais bosse pas des masses pour cela. Le scénario est une succession de moments ni inspirés, ni inspirant. Wismerhill possède une force armée jusqu'au dent offert par le général en chef...et peut l'utiliser à sa guise selon les dire du même général. Et Wismerhill ne va rien faire avec pour, au final, se barrer et récupérer une baronnie. La baronnie du gars qui lui a offert la fameuse armée. Euh....cela s'appelle de la haute trahison. En fait. Et puis, Il y a des morts partout...et des résurrections à la pelle. Ou est l'enjeu, l'émotionnel pour le lecteur s'il sait que le scénariste, en claquant des doigts, fait revivre son beau monde dès qu'il en a envie? Froideval est paresseux. Il laisse la main à son dessinateur et lui demande de faire le job pour un scénario rédigé sur un post-it. Alors, on se dit que malgré tout on va en prendre plein les yeux! Que Ledroit allait nous montrer son savoir faire et sa maestria déjà admirer dans les tomes précédents! Que Froideval lui laisse les coudées franches pour qu'il puisse s'exprimer avec carte blanche! Et bien non. Ledroit choisi un ancrage brouillon et hachuré. Les cadrages sont parfois illisibles. Et certaines cases sont proche de l'amateurisme. Celle de "à la bataille" est d'une niaiserie incroyable. Elle gâche à elle seule une bonne partie de lecture. Il y a des fulgurances bien sur. Il y a des planches absolument sublime. Il y a même des moments d'orfèvrerie violentes ou érotiques sublimes. Mais il y a aussi du brouillon, de la rature et de l'approximation. Comme si Ledroit n'était pas seul. Comme si Pontet (le prochain dessinateur de la série) participait à ce tome et qu'il apprenait en même temps le métier. Bref le temps de lecture de cet album rallonge le temps de la saga. Ce chapitre-là était il nécessaire pour la trame principale ? Sincèrement, j'en doute. Il est louable de nous raconter une bataille perdue car c'est rare d'en lire au travers d'une histoire. Mais sans sacrifice, sans enjeu, sans pleurs, raconter une défaite n'a que peu de sens . Mais en effet, ce n'est pas vraiment une défaite. Froideval adore désormais les cliffhanger finaux. Quitte à foutre en l'air toute la trame de l'album qui précède le cliffhanger.BDGest 2014 - Tous droits réservés