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orvan, Frédérique et Kyoshi entrent dans Paris. Ils sont surpris par le calme qui règne dans la capitale alors qu’ils s’attendait à trouver une ville à feu et à sang. En arrivant devant l’appartement de Ricard, ils se font braquer par un voisin, et comprennent que la population est sur les nerfs. Mais ce n’est qu’un avant-goût de ce qui les attend dans la rue.
C’est sans explication aucune que le lecteur avait été précipité dans Guerres Civiles. Les auteurs en démarrant à bride abattue le premier épisode avaient surpris tout le monde, autant par la qualité de la narration, spontanée et instinctive, que par le principe inédit de se mettre eux-mêmes en scène. C’est d’ailleurs amusant d’essayer de distinguer le vrai du faux, de séparer ce que les auteurs ont imaginé pour leur histoire de ce qu’ils ont réellement vécu. En tout cas, comme le rappelle Morvan, impossible de ne pas penser à Clichés Beyrouth 1990.
Dans ce deuxième épisode (sur neuf prévus), l’angoisse des personnages prend forme. A l’image du lecteur qui n’a aucune information sur les raisons de cette guérilla, ils sont confrontés à des événements qui échappent complètement à leur contrôle. Ce ne sont pas des héros et leurs agissements sont loin d’être glorieux. En bref, ils se comportent comme le ferait monsieur tout-le-monde face à une telle situation, en agissant à l’instinct, le tout renforcé par des dialogues qui sonnent toujours justes.
Cette série, aux airs de jeu de rôles est pleine de bonnes surprises. Quelle est l’origine du déclenchement de ces Guerres Civiles ? Pourquoi ce pluriel d’ailleurs ? Qui sont les ennemis ? Autant de questions font que l’épisode suivant (sortie le 12 octobre), qui devrait voir l’arrivée du troisième compère, sera attendu fiévreusement.