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frique, 1927. Une petite fille prénommée Roary survit à l'accident de voiture qui voit mourir ses deux parents. Au cours de cette terrible nuit, elle prend connaissance de son talent, le pouvoir extraordinaire qui lui a sauvé la vie. Elle est en effet capable de se matérialiser sous forme d'esprit. Recueillie par ses grands parents, elle est alors invitée, quelques années plus tard, à rejoindre le collège des merveilles, à Wondercity. Là, elle pourra, comme beaucoup d'autres êtres exceptionnels, apprendre à maîtriser son talent. Elle fera également la connaissance de la Talent Team, six adolescents qui utilisent leur don pour défendre leur ville des ennemis prêts à tout pour acquérir des inventions susceptibles de nuire à la destinée du Monde...
Wondercity fait partie de la nouvelle collection des éditions Soleil : NG (Next Génération). Celle-ci a pour vocation de proposer des albums à petits prix (5€95), principalement destinés aux pré-adolescents et dont le rythme de parution se veut soutenu (2 à 4 tomes par an). Autre particularité, la plupart des séries se verront adaptées, à plus ou moins long terme, sous forme de dessins animés, ou seront tout simplement l'adaptation BD de dessins animés à succès, à l'instar de la série Foot 2 Rue qui remporte déjà un franc succès en librairie.
Wondercity est entièrement réalisée par des auteurs italiens et, à l'image de Monster Allergy, alternera les dessinateurs et coloristes sur chaque tome. D'un point de vue graphique, le style Disney ne surprend donc pas et fait preuve d'un dynamisme et d'une expressivité somme toute logique. On comprend d'autant plus l'ambition d'adapter cette série à la télé tant l'illusion est donc déjà présente, notamment grace à une mise en couleur soignée de Emanuele Tenderini. Ainsi, le trait de Stefano Turconi fait facilement mouche et illustre avec brio un premier tome qui pose les bases d'une série que l'on suppose très longue.
Le scénario de Giovanni Gualdoni n'est pas foncièrement original mais suffisamment bien écrit pour faire passer un agréable moment de lecture. Bien entendu, cette école des merveilles fait irrémédiablement penser à l'école des sorciers d'Harry Potter avec ses professeurs surréalistes, ses rivalités et ses intrigues légères. Peu importe, Wondercity reste un bon divertissement grâce à de l'action, du comique de situation, des personnages attachants et une poésie ambiante. De plus, le mystère des premières et des dernières pages de l'album est suffisant pour faire naître l'envie de découvrir la suite des aventures de Roary et de la Talent Team.
Un prix attractif, un objet soigné (bien que fragile), un dessin moderne et une histoire amusante, voilà autant de bonnes raisons de se laisser tenter par Wondercity en espérant que la suite à paraître très prochainement confirmera cette bonne première impression.